Alexia Grousson
Depuis la pandémie, les activités des aînés ont fortement diminué et, malgré un retour graduel à la vie collective, il est encore parfois difficile pour certains de briser l’isolement.
Pour faire face à ce défi, la Fédération des aînés et des retraités francophones de l’Ontario (FARFO) a reçu un financement du Programme d’appui à la francophonie ontarienne en matière de programmation culturelle et sociale pour les personnes de 50 ans et plus.
C’est ainsi que des consultations auprès des aînés ont été organisées dans différentes régions du Sud-Ouest telles que Cambridge, Niagara, Hamilton et Windsor.
« Nous devons aller les voir, les écouter, comprendre leurs défis et les enjeux engendrés par la pandémie. Nous voulons avoir une image concrète de la situation pour pouvoir réorganiser et restructurer les activités afin de les aider à sortir de l’isolement social », explique Jean Gacinya, coordonnateur régional des projets du Sud-Ouest pour la FARFO.
L’une de ces consultations a eu lieu le 3 mars à la Résidence Richelieu de Windsor auprès d’une quarantaine de personnes. Quatre organismes se sont regroupés pour travailler conjointement sur le projet : la FARFO, les Entités de planification des services de santé en français 1 et 2, et le Centre communautaire francophone de Windsor-Essex-Kent (CCFWEK).
Dans un premier volet, les organismes ont consulté les leaders des organismes présents tels que le club de l’âge d’or Le Foyer de Pointe-aux-Roches et le Club Richelieu. « Nous voulons bien cadrer les enjeux et les défis au quotidien en nous renseignant directement auprès des représentants », renchérit M. Gacinya.
Un autre point abordé a été le manque de relève dans les organismes. « Nous avons noté une diminution des bénévoles et aussi du corps constitutif. Des discussions ont été ouvertes sur la façon d’attirer et de recruter de nouveaux membres, parfois même plus jeunes en fonction de leur date de retraite », explique Didier Marotte, directeur général du CCFWEK.
De plus, pour toucher un public plus large, un sondage a été effectué pour comprendre les besoins et les préférences des aînés en matière d’accès à des services et des programmes d’activités en français dans la région, ainsi que leurs expériences et leurs participations dans la vie sociale par le biais des différents clubs ou groupes sociaux communautaires.
Ce sondage était également disponible en ligne et dans les centres communautaires et chez certains partenaires, pour toute personne de 50 ans et plus vivant dans la région du Sud-Ouest. « Les résultats de ce sondage seront analysés et compilés dans un rapport qui suggérera des pistes à suivre pour développer des programmes et des plans d’action pour la communauté, ainsi que pour nourrir les besoins des aînés et des nouveaux arrivants », conclut M. Marotte.
« Beaucoup ont apprécié la visite. Briser l’isolement n’est pas une chose facile pour tous, mais autour d’un souper ou de divertissements, il semblerait que ce soit plus une méthode envisageable pour un retour en douceur », ajoute M. Gacinya, après avoir discuté avec Juliette Saint-Pierre, présidente du conseil d’administration du Club de l’âge d’or de Pointe-aux-Roches, Noëlla Frappier, présidente du Club de l’âge d’or de la Résidence Richelieu et les autres participants à cette consultation.
Photo CCFWEK : Des membres des clubs de l’âge d’or de la Résidence Richelieu et de Pointe-aux-Roches ont participé à une consultation sur les défis et besoins des aînés dans le Sud-Ouest.