(D.R.) En présence d’une quarantaine de personnes vivant à la Résidence Richelieu et de quelques représentants de l’Entité de planification des services de santé en français que Marthe Dumont du Réseau local d’intégration des services de santé (RLISS) Érié St.Clair a présenté le quatrième Plan de services de santé intégrés (PSSI). Les participants ont également pris connaissance des statistiques de santé régionales et des préoccupations de l’organisme quant à l’optimisation des services. 

Le PSSI repose sur cinq piliers stratégiques. En premier lieu, le Plan s’adresse en priorité à la prévention et à la gestion des maladies chroniques. Viennent ensuite les services de santé mentale et des dépendances, un enjeu important sur le territoire du RLISS. 

L’organisme compte également sur l’établissement de cibles de rendement en vue d’améliorer le ratio de rendement par rapport à l’investissement fait dans les services. Les soins de réadaptation font également partie des piliers et, finalement, le RLISS inclut l’approche et le service pour les populations particulières, y compris les membres des Premières Nations, les Francophones et les personnes en fin de vie.

Spécifiquement en regard des Francophones, des groupes cibles ont été identifiés : ceux vivant avec un problème de santé mentale ou de dépendance ou avec une maladie chronique. Les personnes âgées francophones forment un groupe cible et le RLISS continue de travailler sur le dossier des fournisseurs de services identifiés et désignés. Il faut poursuivre le travail d’identification des ressources humaines dans le système pouvant dispenser des services en français. L’organisme mise sur la formation et le développement d’outils adaptés à la réalité francophone pour les membres du personnel, le conseil d’administration et les fournisseurs. 

Du côté des réalisations récentes, Mme Dumont a évoqué les exigences dans les ententes avec les fournisseurs en lien avec la mise en place de services en français et l’identification des patients. « Nous avons produit une trousse des services en français à l’usage des fournisseurs de services en santé, précise-t-elle. Depuis un moment, nous avons une infirmière praticienne à Pain Court et nous sommes toujours à la recherche d’une autre infirmière praticienne pour Windsor. » 

La seconde partie de la rencontre a donné lieu à des échanges intéressants. Encore une fois, les représentants de l’Entité ont insisté sur l’importance de demander à être servi en français. Comme l’indiquaient Paul Lachance et Nil Parent, « il faut développer le réflexe de demander en français, même si l’on sait que cela risque d’allonger l’attente. Parfois, en situation de crise ou de douleur, on n’a pas le choix mais, tant que cela est possible, il faut insister ». 

Pour sa part, Yvan Poulin a ajouté, que cela donne des munitions lorsque l’on veut avoir de nouveaux services. 

Dans l’assistance, la santé mentale et notamment le traitement des troubles post-traumatiques ont été ciblés comme première priorité. 

Ensuite, la discussion a porté sur les services de proximité, car plusieurs personnes ont demandé à ce que la future infirmière puisse venir régulièrement à la Résidence.  

En fin de rencontre, tout le monde a eu à répondre par écrit à la question : quel est l’objectif le plus important, celui qui a le plus besoin de s’améliorer? Cinq choix étaient suggérés : meilleur accès, meilleure coordination des soins de santé entre les fournisseurs, promotion de la santé et de la prévention, soutien à domicile et d’identifier un plus grand nombre de façons économiques d’assurer les soins de santé. Finalement les participants ont demandé à avoir ce genre de rencontre plus fréquemment. 

Photo: L’animatrice Marthe Dumont (debout) et les participants ont eu à se prononcer sur les objectifs du RLISS.