La Art Gallery of Windsor (AGW) vient d’annoncer sa programmation automnale et l’art autochtone y occupe une place importante avec deux expositions.
« Cet automne, la AGW offre à la population une programmation qui illustre notre engagement envers la diversité culturelle et l’art contemporain canadien », a annoncé Catharine Mastin, directrice du musée.
Ainsi, depuis le 3 octobre et jusqu’au 17 janvier, les visiteurs pourront voir une exposition produite par MacKenzie Art Gallery intitulée : 7 : Professional Native Indian Artists Inc. Selon la directrice, il s’agit d’un Groupe des sept différent de celui auquel on est habitué et dont les œuvres sont devenues les symboles des paysages canadiens.
Les sept artistes issus des Premières Nations qui présentent leur travail dans le cadre de cette exposition ont été des activistes constants dans la promotion et la diffusion de l’art amérindien depuis les années 1970. Ils sont connus comme Indian Group of Seven.
Il s’agit d’une exposition généreuse car 83 œuvres, tirées de collections privées et publiques, sont offertes à la curiosité et à l’appréciation du public. Au-delà de la qualité des œuvres, il s’agit d’une incursion instructive dans l’univers symbolique des Premières Nations.
Dans la région de Windsor-Essex, l’histoire des Premières Nations est intimement liée à celle de la colonisation par les Français. D’ailleurs, les noms des tribus qui ont sillonné cette partie des Grands Lacs se retrouvent un peu partout : Wyandottes, Ottawas, Odjibways, Seminoles, etc.
Celui qui domine le paysage et l’histoire par contre est le chef Shawnee Tecumseh. Jusqu’au 10 janvier 2016, la AGW accueille pour la seconde fois l’exposition Treaty Robe, for Tecumseh dont le point d’appui est une sculpture réalisée par Bonnie Devine, membre de la Première Nation de Serpent River (Anishinaabe/Ojibwa). Tecumseh est au centre du propos de l’exposition qui s’appuie sur l’exposition The Tecumseh Papers présentée à la galerie en 2013 et les visiteurs pourront découvrir l’ampleur de la contribution de ce chef qui finira par être trahi et tué lors de la Bataille de la rivière Thames en 1813. Il s’agit d’un point de vue différent de celui de l’histoire officielle qui permet de saisir autrement de quelle façon les luttes entre les Britanniques, les Indiens et les Américains auxquelles il a participé ont finalement débouché sur la création des deux pays.
Photo: Le Groupe des sept Indiens est en vedette au musée.