Il y a quelques mois, la faillite du groupe Sears a eu un effet direct sur le Festival de théâtre du même nom dans le cadre duquel, depuis plus de 70 ans, des jeunes montaient sur les planches et entraient en compétition avec d’autres adolescents de leur âge. Il a fallu trouver une solution de rechange pour assurer la continuité et c’est ainsi qu’est né le Festival de théâtre de l’École nationale – Ontario.
Pour cette première édition sous la nouvelle appellation, la compétition de district se tenait au Centre des arts Tecumseh-l’Essor. Le temps de trois soirées, les amateurs ont eu l’occasion d’assister à une quinzaine de pièces et, pour fermer le tout, à un match d’improvisation.
Huit écoles y ont participé dont l’Essor et E.J. Lajeunesse qui proposaient un total de six productions. Les titres pouvaient surprendre tels que Les « Extras »Terrestres, Le Jasmin, Ombre de l’orage, Roméo, Romayonnaise, etc. Si Les « Extras » Terrestres (Amelia Gloude) a été montée par une équipe de cinq personnes (comédiens et production), d’autres productions telle Chicken. Road avaient des équipes plus importantes : 15 comédiens, 8 participants à la production et environ 5 personnes gravitaient autour de la troupe.
Les écoles participantes sont astreintes à certaines règles, notamment la durée des pièces (15 ou 50 minutes). Les défis étaient donc différents. Le propos devait être dense et concis dans les pièces plus courtes alors que le développement de la trame narrative présentait d’autres exigences pour les pièces plus longues. Dans un cas, il y avait le risque de ne pas arriver à démontrer le point central de la pièce alors que dans l’autre, le défi était de se Sur scène, les comédiens font découvrir leur univers. Après les présentations, les spectateurs pouvaient laisser des commentaires retrouver avec des longueurs ou des écarts par rapport au fil de l’histoire.
Dans la salle, les spectateurs se prêtaient au jeu malgré le rythme rapide et les changements d’univers de chacune des quatre pièces présentées en soirée. Après la dernière représentation, une période était réservée pour permettre aux spectateurs de réagir et de commenter les thèmes aussi bien que le jeu ou encore la mise en scène.
Pour cette première édition, les responsables peuvent se dire satisfaits. Pour les spectateurs, l’exercice a été l’occasion de découvrir de jeunes talents. Dans une dizaine d’années, peut-être que l’un des auteurs, metteurs en scène ou comédiens aura entamé une carrière professionnelle en arts dramatiques. Pour ceux qui sont montés sur scène, l’expérience en fait déjà des gagnants, peu importe la suite des choses.
Photo : sur scène, les comédiens font découvrir leur univers.