Depuis plus d’un mois, les Canadiens vivent en campagne électorale et la plupart d’entre eux suivent de loin ce qui se passe. Il faut dire que cette longue campagne, lancée en plein été, a forcé les différents partis politiques à étirer leur stratégie pour garder les meilleurs coups pour les dernières semaines. Cependant, dans Windsor et Tecumseh, la fin de la livraison du courrier à domicile et l’installation de boîtes communautaires semblent être un enjeu relativement peu important qui monopolise l’attention.
Déjà que ce programme de Postes Canada avait soulevé un tollé lors de son annonce, maintenant que la société d’État a commencé l’installation des boîtes, le mécontentement est perceptible et est exprimé dans les médias. Si Postes Canada soutient qu’elle installe ses équipements après avoir consulté les municipalités et les citoyens, en réalité, il semble y avoir plusieurs pépins. Ainsi, à Windsor comme à Tecumseh, certaines boîtes ont été installées dans des zones très achalandées, d’autres dans des secteurs où le stationnement est interdit et plusieurs seraient difficiles d’accès.
Résultat direct en cette période électorale : il semble que les citoyens blâment le gouvernement conservateur pour la perte de leur service postal à domicile oubliant que Postes Canada est une société indépendante dont le fonctionnement ne relève d’aucune façon du gouvernement. Bien entendu, les candidats du Parti libéral et du Nouveau Parti démocratique ne se gênent pas pour attiser cette colère en promettant de rétablir le service traditionnel au lendemain d’une éventuelle victoire le 19 octobre prochain.
Cette vague de protestation s’avère un grain de sable de plus dans la campagne conservatrice qui a dû manœuvrer entre son plan stratégique, la récession technique annoncée pour le mois de septembre et le procès du sénateur Mike Duffy, ajourné jusqu’en novembre.