Alexia Grousson
C’est avec grande émotion que le centre communautaire de Chatham-Kent La Girouette a organisé une assemblée générale spéciale le 20 avril dans le but de discuter d’une éventuelle fermeture de l’organisme.
Le président de La Girouette, Bernard Tremblay, s’est adressé aux membres sur le sujet prenant et d’actualité, dans une salle silencieuse. En effet, le centre communautaire fait face à deux problèmes majeurs : le manque de relève et de bénévoles pour un conseil d’administration (CA) vieillissant et le manque de participation de la communauté quant aux activités organisées.
« La Girouette existe par suite d’un mandat répondant aux besoins de la communauté francophone de la région d’avoir un lieu où se réunir et des activités à partager. Cependant, depuis quelques années, nous observons une forte diminution de la participation de la communauté. Par exemple, lors de la célébration de notre 25e anniversaire, il y avait seulement 40 participants. Ce n’est pas assez. Nous nous demandons sérieusement si nous répondons toujours à un besoin de la communauté et si nous devons toujours exister ou mettre les clés sous la porte », explique tristement M. Tremblay.
Cette assemblée générale spéciale avait donc pour but de tirer la sonnette d’alarme.
« Nous ne voulons pas fermer. Si la communauté ne se réveille pas, c’est ce qui risque malheureusement d’arriver dès l’été prochain. Nous avons le sentiment que le monde ne recherche plus des activités en français. Les bénévoles sont fatiguées et le moral est au plus bas. Les francophones doivent vraiment réagir et se positionner.
« Nous espérons qu’ils participeront davantage à nos activités et même qu’ils en proposeront de nouvelles car nous sommes ouverts à toutes idées qui intéressent et motivent les membres et la population à se déplacer. Nous voudrions aussi plus de bénévoles et de relève, ce qui permettrait au CA d’avoir de se ressourcer avec peut-être un nouveau pied à terre ou une nouvelle vision des choses et ainsi repartir de bon pied. Tout est maintenant entre les mains de la communauté. La balle est dans son camps », conclut M. Tremblay.
Photo (archives Le Rempart) : Bernard Tremblay et Marthe Dumont ont tout tenté pour attirer les francophones.