Alexia Grousson

Pour souligner la Journée internationale de la femme, le Centre communautaire francophone de Windsor-Essex-Kent (CCFWEK) a innové cette année. En effet, plutôt qu’un brunch ou une célébration, le Centre a choisi d’offrir un atelier théorique sur le thème de la santé au féminin le 6 mars.

« Cette activité nous est venue des ateliers que nous donnons dans les écoles avec le programme d’appui aux nouveaux arrivants. De plus, en discutant avec les jeunes, nous avons remarqué un besoin sur le plan de la sensibilisation et de la prévention concernant la santé des femmes », explique Marine Lefèvre, gestionnaire des programmes et services subventionnés au Centre.

En collaboration avec l’Entité 1, Ayah Karra-Aly a animé l’atelier de santé publique. Elle a présenté certaines maladies que peuvent avoir les femmes telles que des problèmes cardiovasculaires, des dépressions post-partum, le cancer du sein, l’endométriose ou encore le syndrome des ovaires polykystiques. Elle a expliqué les causes, les symptômes, le dépistage existant, les méthodes de prévention et les traitements possibles pour toutes les maladies.

« L’objectif n’était pas d’alerter ou de faire peur, mais plutôt de mettre l’accent sur les méthodes de dépistage. Par exemple, si on sent que quelque chose ne va pas avec notre peau ou si on voit un changement, on peut se renseigner avant de décider d’aller consulter un médecin. Le but n’est vraiment pas d’affoler, donc nous avons aussi dû tempérer et expliquer que ces maladies existent, mais ça ne veut pas dire que tout le monde les aura », ajoute Mme Lefèvre.

Plusieurs questions ont été posées lors de l’atelier, démontrant un intérêt sincère des participantes pour le sujet. Elles sont reparties avec un sac-cadeau contenant des sous-vêtements hygiéniques lavables, des serviettes menstruelles lavables ainsi que des cartes-cadeaux. Le Centre voulait initier les femmes aux protections hygiéniques lavables, car celles-ci permettent des économies importantes chaque mois.

« Ce que j’aime avec ces ateliers, c’est qu’il ne s’agit pas juste de donner des informations. C’est vraiment plus un échange. Il y avait parmi les jeunes, une maman qui a parlé de son expérience. Parfois, certaines communautés n’abordent pas certains sujets. Il y a donc beaucoup à faire au niveau de la sensibilisation, mais il est malheureusement difficile de trouver des spécialistes en français qui acceptent de venir. Pourtant, il y a tellement de sujets à développer pour les femmes », conclut Marine Lefèvre.

Cet atelier sur la santé au féminin a sensibilisé les participantes aux enjeux particuliers liés à la santé des femmes. En favorisant l’échange de renseignements et la discussion, il a contribué à renforcer la prévention, l’accès aux soins et l’autonomisation des femmes pour une meilleure gestion de leur bien-être.

Photo : Les participantes à l’atelier Santé au féminin. (Photo : Tom Sobocan)