Des milliers de scientifiques de par le monde travaillent activement à trouver des moyens de lutter contre la pandémie de COVID-19, en mettant au point des médicaments ou un vaccin. Voici un survol de certaines recherches récentes, tirées de revues universitaires et d’agences scientifiques qui disposent d’un comité de lecture:
♦♦♦♦♦
Une équipe dirigée par un scientifique de l’Université de la Colombie-Britannique affirme avoir trouvé un médicament qui fermerait la porte que le nouveau coronavirus utilise pour entrer dans une cellule. Dans la recherche publiée dans la revue Cell, les chercheurs décrivent la modification d’une protéine qui agit comme récepteur du virus à la surface d’une cellule. Leur article indique que la protéine altérée a réduit la présence du virus d’un facteur pouvant atteindre 1500. Le médicament, appelé APN01, sera bientôt testé par la société européenne de biotechnologie Apeiron Biologics.
♦♦♦♦♦
La Société canadienne du sang s’est jointe à un effort international pour découvrir si le plasma de ceux qui se rétablissent de la COVID-19 peut être utilisé pour empêcher d’autres personnes de l’attraper. Lorsque les gens contractent un virus, leur corps développe des anticorps contre celui-ci qui restent dans le plasma sanguin pour se protéger contre une infection future. Ces anticorps pourraient aider d’autres personnes atteintes du même virus. Les chercheurs sont en train de concevoir un essai national afin de tester la théorie. Une fois qu’il aura commencé, la Société canadienne du sang communiquera avec des donneurs potentiels de plasma. L’Australie, la Chine, la France, l’Allemagne, l’Italie, Singapour, la Corée du Sud, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et les États-Unis font partie du même effort.
♦♦♦♦♦
Une enquête menée auprès des résidants du Royaume-Uni, le lendemain d’une déclaration de fermeture nationale pour lutter contre la pandémie, a révélé que les gens avaient réduit leurs contacts avec les autres de 73 % en moyenne. Dans une étude non révisée par des pairs, le Center for Mathematical Modeling of Infectious Disease du Royaume-Uni calcule que cela devrait être suffisant pour réduire la quantité moyenne de transmission à partir des cas existants à moins du quart de ce qu’elle aurait été sans distanciation sociale. Cependant, cet impact ne se manifestera pas avant un certain temps en raison de la durée de vie de la COVID-19 entre l’infection et l’apparition des symptômes.
♦♦♦♦♦
L’Université de Pittsburgh affirme avoir créé un vaccin contre la COVID-19 qui crée des anticorps contre le virus chez la souris. Dans un article publié dans EBioMedicine, les chercheurs décrivent une nouvelle façon d’administrer le médicament qui, selon eux, augmente sa puissance. Ils ont utilisé une gamme de 400 petites aiguilles dans un timbre de la taille d’un doigt qui s’applique comme un pansement. Les aiguilles, faites de sucre et des composants du vaccin, se dissolvent simplement dans la peau. Le vaccin a généré une vague d’anticorps en deux semaines. Les auteurs font une demande d’approbation expérimentale auprès de la Food and Drug Administration des États-Unis et espèrent commencer un essai humain dans les prochains mois.
♦♦♦♦♦
Le Journal de l’Association médicale canadienne affirme que la COVID-19 est susceptible de mettre à rude épreuve les fournisseurs de soins palliatifs au Canada. Il indique que si la prise de décision en fin de vie est généralement partagée entre les médecins et les patients, une pandémie pourrait restreindre le choix des mesures de prolongation de la vie ou le lieu de décès des patients. Il conseille aux cliniciens de stocker des médicaments pour les soins palliatifs, de former le personnel pour répondre aux besoins en soins palliatifs, de travailler à réduire l’isolement des patients et de veiller à ce que tous les patients soient soignés équitablement.
♦♦♦♦♦
Un article de l’International Journal of Biological Sciences décrit les recherches sur l’utilisation de la médecine traditionnelle chinoise dans la lutte contre la COVID-19. En Chine, il existe actuellement 50 essais utilisant ce médicament contre le nouveau coronavirus. La Commission nationale de la santé de ce pays a indiqué que 85 % des patients chinois atteints de la COVID-19 avaient reçu au moins certains traitements traditionnels. Des recherches antérieures sur les traitements du SRAS, un virus similaire, ont révélé certains avantages potentiels de la combinaison de la médecine traditionnelle et occidentale, mais le manque d’études de haute qualité signifie qu’aucune conclusion ferme ne peut être tirée.
SOURCE : Bob Weber, La Presse canadienne