Les membres du Club Alouette viennent d’être convoqués à une assemblée générale spéciale (AGS) à 14 h le 13 septembre prochain. Un seul point à l’ordre du jour : sortir de l’impasse financière qui s’est aggravée depuis le début de l’année financière courante. L’AGS sera dirigée par Emmanuel Chayer.

Déjà, lors de l’Assemblée générale annuelle du 26 avril dernier, les membres avaient pris connaissance de l’état très précaire des finances du Club. Baisses de revenus, dépenses imprévues en immobilisation, découvert bancaire de l’ordre de 58 766 $, dette auprès de l’Agence du Revenu et déficit accumulé de 268 000 $ illustraient déjà la situation dans laquelle se retrouvait le Club Alouette. 

Depuis, les choses ne se sont pas améliorées. Loin de là. Plusieurs facteurs expliquent cela selon Réginald Bouliane, président de l’organisme. « Juste pour rencontrer nos obligations actuelles, il nous manque 62 000 $ que l’on doit trouver d’ici la fin du mois. Nous avons réussi à obtenir une nouvelle extension de Revenu Canada, mais c’est probablement la dernière fois que nous pouvons bénéficier d’un tel geste de clémence. Nous perdons en moyenne 6000 $ par mois depuis la dernière AGA ». 

Plusieurs mesures ont été mises en place pour tenter de traverser cette période difficile. « Par exemple, à mon arrivée en poste, ça n’allait déjà pas bien. Nous avons obtenu de l’Assurance-emploi la permission de mettre à pied notre personnel pour six mois. Les employés pouvaient venir travailler gracieusement sans être pénalisés dans leurs prestations. Mais il n’est plus possible de profiter de ce genre de passe-droit. L’an dernier, nous avons baissé la masse salariale de 25 000 $. Nous payons nos groupes de musiciens pas mal moins cher maintenant. Dans les faits, nous économisons partout mais nous sommes frappés par des décisions hors de notre contrôle : une facture d’électricité de 6000 $ par mois, des primes d’assurance multipliées par trois par rapport à l’an dernier et ainsi de suite. Lors de la dernière rencontre de notre Comité de surveillance, nous avons réalisé que nous sommes présentement dans le rouge de 300 000 $ dont 62 000 $ à très court terme ».

L’AGS du 13 septembre permettra aux administrateurs de faire rapport de la situation et des options de redressement possibles. Pour M. Bouliane, il va falloir trouver une solution ensemble sinon la situation va continuer de se détériorer et atteindre un point de non retour. 

« Je suis optimiste et je croise les doigts. Si les membres s’impliquent, ça pourrait être assez simple de récolter 60 000 $ », de conclure le président qui en est à sa quatrième année dans ces fonctions. Cependant, il est conscient, avec ses collègues du conseil d’administration qu’il s’agira là d’un sursis, pas d’une solution à long terme et qu’il va falloir trouver des moyens pour attirer de nouveau les francophones au Club Alouette. Ce dossier est d’ailleurs au cœur de ses préoccupations depuis qu’il a repris le flambeau.

Photo: Le Club Alouette doit trouver 62 000 $ d’ici la fin du mois.