Dire que les gens, en majorité, n’aiment pas l’hiver à Windsor est un euphémisme. La région étant privilégiée par un climat exceptionnellement doux presque toute l’année, les quelques semaines de froid et de neige sont, en somme, perçues comme une punition. Cependant, il y a moyen de s’amuser dehors et de profiter des belles journées.

Le samedi 7 janvier, le soleil était au rendez-vous malgré la température ressentie de -20 °C. La patinoire installée au Charles Clark Square accueillait ce matin-là une quarantaine de patineurs.

L’épisode de la glace synthétique tentée l’hiver dernier est chose du passé et la glace naturelle est en excellent état. Curieusement, samedi dernier, la majorité des patineurs sont de nouveaux arrivants qui, pour la plupart, semblent chausser des patins pour la première fois.

Si l’apprentissage de l’équilibre sur deux lames n’est pas si simple, par contre, le tout se fait dans la bonne humeur, certains se soutenant les uns les autres ou encore, parviennent à avancer en se tenant avec la rampe des bandes translucides.

Sur place, arborant un manteau aux couleurs de l’équipe locale de hockey, les Spitfires, un homme initie ces nouveaux venus à la mécanique du patinage et tout le monde sourit. À l’évidence, la plupart portent des patins trouvés à l’église anglicane All Saints. Les patins sont prêtés et peuvent être utilisés dans toutes les installations de la ville.

Windsor dispose également d’une deuxième patinoire extérieure avec surface réfrigérée, Lanspeary Lion, sur la rue Ottawa. Contrairement à celle du centre-ville, elle permet aux amateurs de hockey de pratiquer leur sport favori. Cette patinoire en plein air dispose d’un toit ce qui permet de l’utiliser même au beau milieu d’une tempête de neige.

Sauf pour le ski de fond qui peut se pratiquer sur certains sentiers pédestres ou cyclistes ou encore sur la promenade Riverside au centre-ville, Windsor n’est pas le meilleur endroit pour les amateurs de glisse sauf peut-être du côté du quartier Little River où se trouve un ancien dépotoir dont le tumulus promet des heures de plaisir aux adeptes de la luge ou du toboggan.

Il reste certainement aux résidents de Windsor à apprendre à apprivoiser la saison froide autrement que par le truchement de leur pelle ou du grattoir pour dégivrer le pare-brise, mais ce n’est pas faute d’opportunités intéressantes.

Daniel Richard