Le 19 novembre dernier, la salle La Canadienne accueillait la soirée organisée par l’Association culturelle Rwanda-Canada de Windsor afin d’amasser des fonds pour poursuivre ses objectifs.
Pour Hiram Gahima, président de cette association, il importe que les différentes communautés culturelles collaborent entre elles et avec les organismes et institutions de la région pour faciliter l’intégration des nouveaux arrivants. C’est d’ailleurs le message qu’a évoqué Drew Dilkens, maire de Windsor, en s’adressant aux convives.
La communauté rwandaise de la ville n’est certainement pas la plus imposante en termes du nombre de personnes qui la composent. C’est à la fin de 1991 que les premiers Rwandais sont arrivés à Windsor. Trois ans plus tard, le 6 avril 1994, le président du pays, Juvénal Habyarimana, perd la vie lors d’un attentat contre son avion personnel.
Ses fidèles de la minorité hutue entreprennent dès lors le massacre de la minorité tutsie (10% de la population) et des Hutus modérés. Quelque 800 000 personnes seront tuées dans les trois mois qui suivront. Plusieurs Rwandais quittent alors le pays et certains viendront s’installer dans la région de Windsor.
Dès 1994, la communauté commence à s’organiser et, deux ans plus tard, l’Association culturelle Rwanda-Canada est officiellement fondée afin d’exprimer sa solidarité et profiter de la réalité du groupe pour aider et conforter les membres. La commémoration du génocide, en avril de chaque année, est l’activité principale de l’Association.
« C’est important de commémorer un événement comme celui-là. On sait maintenant que lorsque ce type d’événement se produit, où que ce soit dans le monde, cela finit inévitablement par avoir des répercussions ici. Par exemple, avec ce qui se passe en Syrie depuis quelques années, le Canada a décidé d’accueillir plus de réfugiés originaires de ce pays, ce qui provoque des changements et des ajustements dans la société canadienne.
« Notre soirée est donc une occasion d’amasser de l’argent pour pouvoir continuer non seulement à commémorer ce qui s’est passé en 1994, mais aussi pour avoir les moyens d’aller rencontrer les élèves dans les écoles pour leur parler de l’importance de comprendre ce qui se passe ailleurs ».
La communauté rwandaise a aussi lancé une initiative qui vise à valoriser la poursuite des études chez les jeunes afin qu’ils s’assurent un futur à la hauteur de leurs attentes.
Daniel Richard