Les libéraux de l’Ontario promettent de créer des places à 10 $ par jour pour garder les enfants avant et après l’école, et d’offrir un complément au congé parental fédéral. Le chef libéral, Steven Del Duca, a dévoilé le mardi 12 avril certaines promesses électorales de son parti destinées surtout aux femmes et aux familles, en vue des élections du 2 juin. Il a affirmé que la meilleure façon de bâtir une prospérité durable est de s’assurer que les Ontariens ont les mêmes chances.

S’ils remportent les élections, les libéraux offriraient des places en garderies à 10 $ par jour avant et après l’école. L’accord conclu avec Ottawa sur le programme national de garderies couvre les services de garde agréés pour les enfants d’âge préscolaire seulement, pas les enfants qui fréquentent l’école.

Un gouvernement libéral « compléterait » aussi le programme fédéral de congé parental de 18 mois. À l’heure actuelle, les parents peuvent répartir 12 mois de prestations sur un congé parental de 18 mois, en acceptant de recevoir des prestations moindres sur une période plus longue. Un gouvernement libéral en Ontario comblerait la différence pour fournir aux parents des prestations complètes pendant ces six mois.

Le communiqué de presse libéral ne chiffre pas ces promesses électorales, mais le parti affirme qu’une plate-forme chiffrée sera publiée « dans les prochaines semaines ».

Les libéraux promettent également d’exiger des sociétés cotées en bourse qu’elles divulguent le nombre de femmes et de « personnes issues de groupes méritant l’équité » qui siègent aux conseils d’administration et à la haute direction. Un gouvernement libéral exigerait aussi des entreprises qui soumissionnent pour des contrats publics qu’elles « s’assurent d’une représentation équitable ».

Les libéraux proposent également de fournir des produits menstruels gratuits dans les écoles, les bibliothèques, les stations de transport en commun et d’autres espaces publics, et d’étendre le programme de fertilité de l’Ontario pour couvrir un cycle de congélation des ovules.

De plus, ils promettent de présenter une loi inspirée de la « Loi de Clare », d’abord promulguée au Royaume-Uni et adoptée depuis en Alberta. Cette loi donne aux personnes qui se sentent à risque de violence conjugale le droit de demander à la police si leur partenaire a des antécédents de violence ou de harcèlement criminel.

Les libéraux s’engagent également à créer au moins 3800 nouvelles places sur 10 ans en refuges pour femmes victimes de violence.

Le NPD courtise les éducatrices

Les néo-démocrates, de leur côté, promettent d’offrir un salaire minimum de 25 $ l’heure pour les éducatrices en garderies.

L’accord que le gouvernement progressiste-conservateur a récemment conclu avec Ottawa prévoyait un salaire minimum de 18 $ de l’heure pour les éducatrices et de 20 $ pour les superviseures. En vertu de cet accord, le salaire minimum augmenterait de 1 $ l’heure chaque année jusqu’à ce qu’il atteigne 25 $.

Mais certains ont estimé que les éducatrices doivent être payées au moins 25 $ de l’heure dès maintenant si l’Ontario espère recruter et retenir suffisamment de travailleuses pour doter ce secteur en pleine croissance.

La cheffe du Nouveau Parti démocratique (NPD), Andrea Horwath, a promis le 12 avril qu’elle offrirait 25 $ pour les éducatrices et 20 $ pour les autres membres du personnel, ainsi qu’une grille salariale pour ce secteur.

Mme Horwath a également promis que si elle devenait première ministre, elle travaillerait avec le secteur pour concevoir et mettre en oeuvre une stratégie de main-d’oeuvre, comprenant des avantages sociaux, des régimes de retraite, du temps de planification rémunéré et un soutien aux travailleuses pour améliorer leurs qualifications.

Elle n’a pas non plus chiffré ces promesses, mais a déclaré que le NPD dévoilerait une plateforme entièrement chiffrée, « comme nous le faisons toujours ».

« Ce que nous savons avec certitude, c’est que si nous ne payons pas aux éducatrices en garderies ce qu’elles méritent et que nous ne leur fournissons pas de bons emplois, nous n’aurons pas de secteur de la garde d’enfants en Ontario, et cela coûtera cher parce que ça voudra dire que les femmes et les familles ne pourront pas participer à l’activité économique », a estimé Mme Horwath.

À l’heure actuelle, le Parti progressiste-conservateur de l’Ontario compte 67 députés, le NPD 39 et le Parti libéral 7.

Source : La Presse canadienne