C’est presque devenu une tradition. Au début de chaque nouvelle année, les familles burundaises établies à Windsor se retrouvent au tour d’un verre et d’un repas pour se souhaiter les meilleurs vœux. Elles sont regroupées au sein de l’Association socio-culturelle burundaise REMA.

Les danses traditionnelles burundaises et modernes font toujours partie du menu pour agrémenter la fête aux couleurs culturelles. Ce genre d’évènement permet aux uns et aux autres de se connaitre davantage d’une part, et de rencontrer d’autres compatriotes nouvellement arrivés dans la région d’autre part.

Lors de la soirée du 11 janvier au Collège Boréal, de nouveaux arrivants, plus d’une dizaine de familles, ont été officiellement accueillies et présentées aux communautés et amis présents. Le constat est que la plupart sont venus d’Ottawa, de Montréal et même directement du Burundi. Parmi ceux qui s’étaient établis à Montréal depuis plusieurs années, certains qualifient Windsor d’un endroit où la température est plus clémente que les autres localités où ils ont précédemment habité.

« Depuis que je suis arrivé à Windsor il y a deux mois, je n’ai pas encore vu l’hiver. Les chaussures que je porte aujourd’hui venaient de passer deux ans dans les placards à Montréal. Là-bas, la neige m’arrivait jusqu’aux genoux », explique un nouvel arrivant heureux de participer à cette soirée.

La danse traditionnelle burundaise est presque la seule activité à l’ordre du jour et a capté l’attention de l’auditoire. Presque toute la salle s’est levée non seulement pour esquisser quelques pas à la burundaise, mais aussi pour prendre des vidéos à l’aide de leurs téléphones mobiles pour immortaliser l’évènement. Les enfants âgés de moins de 20 ans étaient plus nombreux que les adultes. Au fur et à mesure que le temps passait, les chansons en kirundi ont progressivement cédé la place à la musique moderne. Les jeunes ont alors envahi et monopolisé le plancher de danse pour offrir un spectacle au rythme et au goût de leur génération.

Selon Jonathan Nahimana, président de l’Association socio-culturelle burundaise, une soirée du genre est simplement consacrée à la célébration. C’est pour cette raison qu’il n’y a eu qu’une seule et brève allocution. Dans sa courte intervention, M. Nahimana a remercié ses hôtes et la communauté pour laquelle il a souhaité « une année de bonne santé, de paix et de succès tout en bâtissant des communautés plus unies et plus solidaires ». Quelques membres des communautés sœurs du Rwanda, de la République démocratique du Congo et du Cameroun s’étaient joints aux burundais pour cette célébration.

SOURCE: Gabriel Nikundana

PHOTO: La danse a été filmée par plusieurs.