La 28e assemblée générale annuelle (AGA) du Centre communautaire francophone Windsor-Essex-Kent (Centre) tenue à l’école l’Essor, le 20 juin dernier, était l’occasion de présenter le bilan de la première année d’opération dans ses nouveaux locaux sur le chemin Walker.
C’était la troisième AGA au cours de laquelle les membres étaient confrontés aux changements profonds que l’organisme traverse depuis trois ans. En 2016, les membres apprenaient le probable déménagement de l’organisation en dehors de son site de Place Concorde. L’an dernier, le déménagement était complété et les responsables parlaient des prochaines étapes. Cette année, les membres ont été à même de constater que la transition se déroule bien, que les revenus ont permis de dégager un surplus et finalement, ils ont été informés des défis pour les prochaines années.
Le déménagement a été l’occasion de regrouper différents partenaires et, surtout, de développer une nouvelle façon de rejoindre la communauté francophone régionale et d’offrir des activités destinées à tout le monde.
Par exemple, les médias sociaux ont été mis à contribution, en plus des médias traditionnels, pour diffuser les différentes promotions rattachées aux activités. De par leur nature, ces plateformes permettent de répéter les messages dans de plus grands réseaux.
Autre changement, les activités qui se déroulaient majoritairement aux installations de la promenade Forest Glade ont eu lieu à différents endroits : la Saint-Jean a été célébrée au Riverside Sportsmen Club (2017) et au Ciociaro Club (2018) et le Festival de la Poutine a trouvé son site au Central Park Athletics (2018). Ces changements n’ont pas véritablement entraîné une baisse de participation, et ce, au grand plaisir des responsables.
Au niveau du rapport financier, le Centre investit environ 75 % de son budget dans les programmes communautaires, le reste étant consacré aux frais généraux. Au total, un surplus de 24 318 $ a été dégagé l’an dernier. Pour le président André Gagnon, cette partie de la transition a été menée avec succès à ce jour.
Le prochain défi se trouve dans l’augmentation et le renouvellement des membres. Pour y arriver, il a invité les membres à s’engager dans les travaux d’un comité temporaire l’automne prochain. « Quatre ou cinq rencontres pratico-pratiques pour trouver des idées afin d’attirer de nouveaux membres, notamment parmi les communautés culturelles où se trouvent plusieurs francophones », suggère le président.
Pour le directeur général, Didier Marotte, le Centre « doit être invitant pour l’ensemble des francophones en présentant des activités qui répondent aux attentes. Il s’agit d’un élément important pour assurer la suite des choses et une relève dynamique ».
C’est d’ailleurs avec cette idée en tête que la consultation menée récemment afin de donner la parole aux membres de la communauté.
Entre 2006 et 2018, les choses ont bien changé pour le Centre. Les responsables ont appris à la dure à s’adapter d’abord, puis à reprendre l’initiative en allant au-devant de la communauté. D’une certaine manière, dans l’esprit des dirigeants, le Centre communautaire francophone est redevenu un projet d’avenir dans lequel le statu quo n’est plus une option.
PHOTO: Une trentaine de personnes ont assisté à l’assemblée.