Ils étaient très nombreux à cette fête qui s’est déroulée au Serbian Center le soir du 4 avril. Vers 16 h, les invités commençaient déjà à s’installer. Presque toutes les tables étaient bien occupées.
Le bar payant était déjà ouvert, certains sirotaient un verre de bière, jasaient, juste en attendant le spectacle. Sans tarder, le directeur général du CCFWEK, Didier Marotte, est monté sur la scène pour annoncer que le premier spectacle allait bientôt commencer. Il a confirmé en même temps que le chanteur André Thériault était arrivé, question de confirmer que tout allait se dérouler comme prévu.
Vers 16 h 30, sur fond d’une musique qu’on croirait liturgique, un homme apparaît sur scène, aménagé comme un autel, vêtu d’une chasuble blanche, et allume tour à tour quelques bougies. Puis, il disparait derrière le rideau et, quelques secondes plus tard, revient sans sa chasuble, se débarrassant cette fois-ci de son manteau beige qu’il accroche derrière lui sur un mur monté sur scène. Puis, l’homme se présente au public. Il s’agissait d’André Roy, un des deux comédiens, et dans un intervalle de quelques minutes, son collègue Gilles Denis fait son apparition. La pièce de théâtre « Il était une fois Delmas, Sask., mais pas deux fois… » venait de commencer sous les applaudissements nourris des spectateurs.
Le duo André Roy et Gilles Denis a fait vibrer la salle aux moyens d’anecdotes très comiques et de leur jeu illustrant le vécu des personnages qu’ils incarnaient dans un village francophone de la Saskatchewan. Les deux comédiens ont joué plusieurs scènes. Des fois, M. Roy faisait un monologue qui faisait rire toute la salle tandis que d’autres saynètes nécessitaient la présence de M. Denis pour interpréter ensemble des histoires amusantes. Au fur et à mesure que les actes se succédaient, André Roy éteignait une à une les bougies qu’il avait allumées tout au début, sauf une seule. Selon ses explications aux spectateurs, « la dernière bougie symbolisait l’espoir ».
Les spectateurs ont été invités au souper, une bonne transition entre le rire et la musique d’André Thériault. Cela a permis aux organisateurs de changer le décor. Le théâtre a cédé la place à la guitare et aux chansons rythmées de M. Thériault.
Les spectateurs sont rentrés satisfaits et se reconnaissaient dans la pièce de théâtre à laquelle ils avaient assisté. Nicole Germain, membre de la communauté francophone de la région depuis plus de 40 ans, parle d’une soirée réussie : « Cette rencontre avec ces deux messieurs-là, même s’ils racontaient leur histoire à eux, c’est notre histoire à nous comme Franco-Ontariens. C’était à tous les points de vue notre histoire, c’est ce que j’ai aimé. Ils nous ont fait rire et on a eu des larmes aux yeux à quelques moments. Ça nous a rassemblés. Cette pièce de théâtre est une réussite ».
D’autres, comme Patrice Paulet, ont participé pour la première fois à l’anniversaire du CCFWEK. Originaire de France et installé à Windsor depuis presque 50 ans, il trouve que la soirée était agréable : « C’est toute la tradition franco-canadienne : il y a tout l’enthousiasme des chansons à répondre, toute la vigueur, la rapidité du rythme et l’ambiance de fête qui va avec. On ne regrette pas notre soirée », dit-il.
Les organisateurs se sont réjouis du déroulement de la fête. Selon Didier Marotte, la soirée a été un succès : « On est très satisfait du déroulement de l’activité, de la participation de la communauté et de la qualité du spectacle qui a été offert au public ».
Au-delà du spectacle, Didier Marotte, à la tête du CCFWEK depuis plus d’un quart de siècle, se dit également satisfait du bilan positif affiché au cours de deux dernières années et demie. Après quelques moments de turbulences, le CCFWEK vit actuellement à l’ère de la croissance : « Nous avons des ambitions de développement. Dans les prochains deux ou trois ans, nous allons développer encore plus les services de base que nous offrons à la communauté et on espère aussi pouvoir améliorer la qualité des services que nous offrons collectivement », indique M. Marotte.
PHOTO: Les spectateurs se sont bien amusés pendant le spectacle.
SOURCE: Gabriel Nikundana