Les études démontrent que les gens ont moins d’entrain à cette période de l’année, ont plus de difficulté à sortir du lit le matin, ont tendance à consommer plus de sucre et sont moins motivés au travail. Cependant, à ce jour, ces symptômes du blues de l’hiver ne s’appuient sur aucune donnée scientifique vérifiable.

Pour certains, c’est le manque de lumière naturelle qui est en cause. En moyenne, en hiver, le soleil est visible quelque neuf heures par jour, comparativement à une quinzaine d’heures durant l’été. La lumière naturelle favorise la production d’une hormone – la sérotonine – qui a un impact direct sur l’humeur générale. L’activité extérieure, lors des belles journées de la saison froide constitue donc une bonne façon de maintenir le niveau de cette hormone. Sinon, on peut s’adonner à la luminothérapie tout en restant au chaud. Dans certains pays nordiques tels que l’Islande où la durée du jour est généralement courte (4-5 heures), cette technique est utilisée sur une base régulière.

Pour d’autres, c’est un ensemble de facteurs. Sur le calendrier, janvier représente à peu près le milieu de la saison froide. Il fait souvent gris dehors, la période des festivités est derrière et, de manière générale, il y a beaucoup mois d’activités ou de festivals durant l’hiver. Il faut ajouter à cela que c’est vers la mi-janvier qu’arrivent les factures liées aux achats effectués durant la période des Fêtes. Comme peu de gens planifient à l’avance un budget à cet effet, ces dépenses supplémentaires doivent donc être réglées à même les disponibilités monétaires courantes ce qui causse du stress à plusieurs. 

Dans tous les cas, il faut éviter la solution facile : hiberner. Organiser des réunions entre amis ou dans la famille, jouer dehors, s’inscrire à des formations simplement pour le plaisir sont autant de manières de garder son esprit et son moral à niveau. Quant à la tentation de consommer plus d’aliments à riche teneur en sucre, il faut la repousser pour éviter l’incontournable « crash » qui suit… à moins d’en manger encore. Dans ce cas, la déprime arrivera plus tard, au moment de sortir les maillots de bain et les petits ensembles d’été. Généralement, ces kilos 

acquis, année après année sont difficiles à faire disparaître en raison du caractère addictif du sucre sur l’organisme.

Il restera toujours l’option de s’offrir un séjour au soleil à cette période de l’année. Cependant, le retour à la dure réalité de l’hiver canadien risque de vous replonger dans un « post voyage blues ». Parlez-en à ceux qui sont revenus du Sud durant la première quinzaine de janvier cette année!