Au cours de la fin de semaine du congé pascal, Lauren Gryn, 9 ans et élève de 4e année à l’école Sainte-Marguerite d’Youville participait, à l’instar de centaines d’autres jeunes de la région, à l’expo-science Windsor Regional Science, Technology and Engineering Fair.

Sa présentation lui a mérité une médaille de bronze et une bourse de 100 $ qui servira à l’achat d’équipement scientifique pour son école.

Cette bourse lui a été remise parce qu’elle a présenté le meilleur projet en français dans la catégorie des 4e à 6e années et en raison de la qualité de son kiosque de démonstration. Comme elle vient d’une famille anglophone, cette reconnaissance de la qualité de son usage du français peut surprendre mais, en jasant avec elle et sa mère, tout s’explique.

Lauren se passionne pour les sciences pour une raison très simple : « C’est intéressant et amusant de découvrir pourquoi et comment les choses se produisent ».

Sa présentation intitulée La friction des fruits, la quête ultime pour la pelure de fruit dangereuse illustre bien à la fois sa curiosité pour un phénomène en apparence anodin et son sens de l’humour qui s’exprime très bien et avec aplomb lorsqu’elle défend oralement son projet.

« Finalement, ce n’est pas la pelure de banane qui est la plus dangereuse », affirme-t-elle. Non seulement est-elle passionnée de sciences mais elle s’adonne également à la musique (ukulele) et aux sports (natation, karaté et badmington). Dans la réalité, cela signifie, qu’en plus de son travail scolaire, chaque semaine elle va au karaté trois fois; au badmington au moins deux fois et au cours de musique, une fois.

La famille de Lauren est anglophone même si sa mère, Rosemary, a appris le français en étant plus jeune à l’école St-Gregory. Cependant, Lauren, tout comme son frère qui est en 7e année, a été inscrite à une école élémentaire de langue française.

Selon sa mère, il est important de parler au moins les deux langues officielles du Canada. « Cela fait de vous une personne plus complète, avec plus de connaissances, capable de voir et saisir les opportunités et de contribuer dans les deux langues », dira-t-elle.

Sa fille aime particulièrement écrire en français en fait, plus qu’en anglais. Comme l’indique sa mère, « Lauren a eu une très bonne enseignante qu’elle aime beaucoup, Mme Tina Boucher. Elle rend l’apprentissage excitant. » Ce à quoi, Lauren ajoute « et elle adore la grammaire, comme moi ».

En 4e année, le choix d’une carrière n’est pas un objet de réflexion au quotidien. Cependant, après y avoir pensé quelques secondes, son premier choix a été l’enseignement puis, le métier d’ingénieur. À 9 ans, cela importe peu mais, en considérant l’énergie et l’enthousiasme qu’elle investit dans tout ce qu’elle entreprend, il serait surprenant qu’elle ne se démarque pas dans l’avenir, quelle que soit son orientation professionnelle.

 

PHOTO: Lauren Gryn et sa mère, Rosemary