Dans les 24 heures qui ont suivi l’annonce du gouvernement ontarien de sabrer dans les institutions chères aux francophones, les condamnations ont fusé de partout dans la province et même au-delà. Représentants d’organisme, leaders d’opinion, personnalités politiques, etc. : tous ont tenu à exprimer leur désarroi. L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) est cependant allée plus loin en jetant les bases d’une mobilisation de masse.
Après avoir encaissé le choc, ce n’était qu’une question de temps avant que la francophonie ontarienne ne se mette en mode « riposte ». Dès vendredi matin, l’AFO diffusait, au sein de son vaste réseau de contacts, une invitation à poser un geste. Disant organiser une véritable « résistance », l’organisme est en réflexion pour « pour déterminer ses options d’actions politiques, d’actions communautaires et même d’actions devant les tribunaux ». Pour ce faire, l’AFO a voulu tâter le pouls de la communauté francophone quant à son degré d’intérêt à s’investir dans une opposition concertée face à ces mesures gouvernementales.
Le courriel de l’AFO, qui circule présentement de personne à personne, convie les répondants à donner leur nom pour participer à divers actes de protestation qu’ils peuvent sélectionner en fonction de leurs capacités et de leur disponibilité : rencontrer un député, organiser une manifestation ou y participer, appuyer les efforts de promotion, etc. Toute personne souhaitant se joindre à cette mobilisation peut remplir le même formulaire à l’adresse monassemblee.ca/resistance.
L’organisme compte bien remuer ciel et terre pour convaincre le gouvernement de Doug Ford de faire marche arrière. Les prochains mois s’annoncent chargés et ceux qui s’offrent pour appuyer les initiatives de l’AFO sur cette question seront sans nul doute appelés à concrétiser leur engagement.
Les Franco-Ontariens se préparent donc à une offensive d’envergure pour défendre le Commissariat aux services en français et l’Université de l’Ontario français de même que pour se prémunir de toute autre atteinte à leurs acquis. L’avenir dira si le gouvernement reculera rapidement ou si l’on assiste aux prémices d’une bataille qui entrera dans l’histoire.