Grâce à l’appui financier des gouvernements du Canada et de l’Ontario, la Southern Ontario Nature Coalition (SONC) publie son rapport final et un rapport technique, qui mettent en lumière toutes les possibilités offertes par son projet inédit de Réseau de protection de la nature périurbaine. Une solution aux changements climatiques et à la perte de biodiversité: rapport final formule des recommandations fondamentales à l’adresse des gouvernements fédéral et provinciaux et lance des appels à l’action générale, le tout pour aider tous les paliers de gouvernement à protéger la nature périurbaine dans tout le pays.

La double crise des changements climatiques et de la perte accélérée de biodiversité ont déclenché une réaction internationale, dont un investissement du gouvernement du Canada pour la préservation de 25 % des terres et de l’eau douce en territoire canadien ainsi que des océans qui le bordent d’ici 2025, et de 30 % d’ici 2030. Ce sont de grands pas dans la bonne direction, qui nous aideront à protéger véritablement la biodiversité, y compris dans les zones périurbaines, qui sont l’un des endroits au pays où l’on trouve la plus grande biodiversité et qui, à ce titre, sont essentielles à la viabilité de l’environnement.

« Le sud de l’Ontario a besoin, de toute urgence, de politiques qui permettront à la nature de prospérer à proximité de l’être humain », prévient Geoffrey Burt, chef de la direction à la Consecon Foundation. « Le seul moyen d’y arriver est une action concertée des gouvernements, des groupes de protection de l’environnement, des communautés autochtones et des propriétaires privés. Le rapport de la SONC contribue à cette action, en proposant opportunément un cadre de protection de la nature, là même où vivent les Ontariens. Ses conclusions s’appliquent particulièrement à la protection des milieux périurbains de tout le pays. »

Le rapport final met en lumière d’intéressantes occasions d’incorporer la protection de la nature périurbaine dans les politiques et programmes des gouvernements fédéral et provinciaux ainsi que des administrations municipales, concernant la biodiversité, les changements climatiques et l’agriculture. L’organisme recommande un financement constant, qui permettrait de créer et de maintenir des réseaux de protection de la nature périurbaine dans tout le pays. Surtout, il recommande un financement qui permette aux communautés et aux nations autochtones de participer aux efforts de protection, d’exercer leur responsabilité à l’égard de la terre et de l’eau et de maintenir leur culture et leur mode de vie traditionnel.

« La pandémie mondiale montre à quel point il importe de rester connectés à nos aires naturelles », souligne Peter Kendall, directeur administratif de la Schad Foundation. « Plus que jamais auparavant, les Ontariens se tournent vers les aires naturelles pour se reposer, se nourrir, renouer avec la famille et se ressourcer. Avec la création du parc Algonquin, en 1893, la stratégie Patrimoine vital, en 1999, et, plus récemment, le Partenariat pour la protection des espaces verts, l’Ontario est un précurseur en matière de protection et de conservation. Il n’en est pas moins urgent que les gouvernements et leurs partenaires agissent pour que nous puissions transmettre des espaces naturels intacts aux générations à venir. Bravo à la SONC, qui attire une attention plus que nécessaire sur ce travail essentiel. »

Les deux rapports rendent compte d’un examen sans précédent des moyens possibles de protéger la nature du Greater Golden Horseshoe (GGH), la région du pays où l’urbanisation s’étend le plus rapidement. À mesure que croît la population dans ce type de régions (on estime que le GGH devrait compter quelque 15 millions de personnes d’ici 2051), il devient de plus en plus pressant de mieux protéger les espaces verts, si essentiels à la santé mentale et physique de la population.

« Protéger la nature à proximité des centres urbains du Canada est un impératif assorti de problèmes particuliers, qui appelle des solutions innovantes dans des régions comme le Greater Golden Horseshoe », explique Edward McDonnell, chef de la direction de la Greenbelt Foundation. « L’intégration des aires périurbaines aux efforts déployés par le gouvernement fédéral pour protéger les espaces naturels dans tout le pays est justement au coeur de l’analyse et des recommandations que présente le rapport final de la SONC. Nous espérons que les résultats de ce collectif inspireront des démarches concertées, qui profiteront à la nature périurbaine partout au Canada tout en assurant l’équilibre entre la croissance urbaine et le besoin impérieux d’améliorer la résilience climatique et de préserver la biodiversité. »

SOURCE – Southern Ontario Nature Coalition