Il y a déjà 20 années de passées depuis que la rivière Detroit est devenue la première et la seule rivière en Amérique du Nord à être désignée rivière du patrimoine canadien et américain. Le 19 juillet 2001, des dignitaires de la région se sont joints à l’ancien vice-premier ministre Herb Gray, à la ministre de Patrimoine canadien Sheila Copps et plusieurs autres pour célébrer cette occasion mémorable sous la musique traditionnelle de chanteurs de la Première nation de Walpole Island.

L’Office de protection de la nature de la région d’Essex (ERCA) a mené ce processus rigoureux qui a duré cinq ans. Des centaines de membres de la communauté étaient engagés à créer un rapport de base complet sur l’historique de la rivière dans une perspective de patrimoines culturel et naturel, ainsi que récréatif.

« En tant que traverse frontalière internationale la plus achalandée en Amérique du Nord, la rivière Detroit était unique dans le réseau de rivières du patrimoine, qui était principalement connu pour ses rivières naturelles, se souvient Danielle Breault Stuebing, directrice des communications d’ERCA. Toutefois, son riche héritage culturel qui inclut son rôle comme l’un des terminus du chemin de fer clandestin, son important dans notre histoire militaire, ses fascinantes histoires de contrebande à l’époque de la Prohibition, et bien entendu, sa valeur inestimable pour les populations autochtones depuis des temps immémoriaux, ont élevé son statut. »

D’une perspective récréative, la rivière se distingue par une pêche de classe mondiale, et est reconnue mondialement pour son doré jaune en particulier. Les espaces de promenades riverains de Detroit qui ont été créés à travers Windsor, LaSalle et Amherstburg mettent en valeur l’attrait touristique de la rivière pour la région. À n’importe quelle heure du jour, des personnes pêchent, font du vélo, courent, naviguent, marchent et jouent le long de la rivière. Les rives accessibles au public, les sentiers, les quais, les marinas, plateformes d’observation et les trottoirs offrent de multiples opportunités pour les résidents et les visiteurs de découvrir les paysages en participant à l’observation des oiseaux, à la pêche à la ligne, aux activités physiques et à l’observation de la nature.                  

En tant que rivière la plus au Sud du Réseau des rivières du patrimoine, elle présente une extraordinaire biodiversité. Cependant, en tant que secteur désigné préoccupant, le plan directeur des rivières du patrimoine canadien devait adresser comment améliorer ses valeurs du patrimoine naturel. Travaillant déjà avec le Comité canadien de nettoyage de la rivière Detroit dans le cadre du Programme d’assainissement fédéral, provincial et local depuis l’année 2000, un total de 277 projets de restauration de l’habitat ont été mis en œuvre pour augmenter et améliorer les valeurs du patrimoine naturel dans la rivière Detroit et ses bassins. Ces derniers incluent 207 projets de plantation d’arbres, 56 projets de rétablissement de zones humides, 32 projets de restauration de la prairie et 18 du littoral, 15 projets afférents à l’habitat du poisson et 12 projets de jardins indigènes.

« Il ne fait pas de doute que la rivière Detroit est une incroyable et précieuse ressource pour notre communauté et que dans plusieurs cas, elle joue un grand rôle dans la croissance de notre région et continue d’offrir de nouvelles opportunités. Ensemble, avec la communauté régionale, les valeurs du patrimoine pour lesquelles la rivière a été désignée continueront d’être protégées, enrichies et appréciées », conclut Mme Stuebing.         

PHOTO (archives) – L’ancien vice-premier ministre Herb Gray et la ministre de Patrimoine canadien, Sheila Copps ont désigné la rivière Detroit « rivière du patrimoine canadien » le 19 juillet 2001.