Pour les jeunes usagers du Centre pour ados, le poste de lieutenant-gouverneur ne voulait pas dire grand-chose jusqu’au 1er juillet dernier. Il faut dire que pour plusieurs d’entre eux, nouvellement arrivés au pays – dans bien des cas depuis moins d’un an – c’est déjà un défi d’associer les capitales avec les provinces. Alors, rencontrer la représentante de la reine en Ontario représentait un moment à la fois excitant et un peu inquiétant. Il faut dire que Josh Marentette, directeur du Centre, et son équipe ont pris soin de les préparer à cette rencontre d’abord en leur faisant apprendre le nom de la visiteuse : Elizabeth Dowdeswell.
Née en Irlande du Nord, Mme Dowdeswell a immigré avec sa famille en Saskatchewan en 1947, un premier point commun avec les jeunes du groupe. Ces derniers lui ont d’ailleurs demandé si elle avait trouvé cela difficile d’arriver ici. « Pour nous, le Canada représentait un endroit où on pouvait recommencer notre vie, loin des conditions économiques très difficiles de l’après-guerre en Irlande », se rappelle-t-elle. Elle insiste d’ailleurs gentiment pour bien marquer l’importance qu’elle accorde à l’éducation et invite les jeunes présents à aller aussi loin que possible pour être prêts pour l’avenir.
« Aimez-vous être lieutenante-gouverneure? », demande une des participantes. « Absolument! », répond-elle avec un grand sourire, avant d’expliquer simplement les trois principaux rôles rattachés à son poste : celui de parapher les lois adoptées à la législature provinciale.
Il y a également les fonctions protocolaires mais, ce qu’elle préfère vraiment, c’est de se promener d’un bout à l’autre de l’Ontario « comme je le fais aujourd’hui, rencontrer des gens, leur poser des questions sur les sujets qui les interpellent, puis, de revenir chez moi et de tenter d’en tirer des pistes d’action ».
Les jeunes ont également appris que c’est une femme d’équipe mais, des équipes formées de gens venant de tous les horizons. « Il est inutile de réunir des environnementalistes autour d’une table, dit-elle. Ils sont toujours d’accord et on n’avance à rien. Je préfère rassembler, avec un environnementaliste, un économiste, un homme ou une femme d’affaires, un enseignant, un politicien pour créer un choc des idées d’où on peut éventuellement tirer un projet faisable ».
Enseignante, commis de l’État, diplomate et maintenant lieutenante-gouverneure, Elizabeth Dowdeswell a montré, simplement par l’exemple, que chacun peut faire son chemin, indépendamment de ses conditions de départ, et contribuer à améliorer le monde dans lequel nous vivons.
Photo: Portant fièrement le chandail du 400e, une vingtaine de participants ont rencontré Mme Dowdeswell.