À l’occasion de la Journée nationale des autochtones, le mercredi 21 juin, de nombreuses personnes sont passées sur le site du parc Mic Mac dans l’ouest de la ville de Windsor et où se déroulaient plusieurs activités.
Longtemps avant la venue des premiers colons français, les Oneida, Ojibway, Delaware, Wyandotte et autres avaient trouvé dans la région des Grands Lacs et du Mid-Ouest américain des territoires sur lesquels ils pouvaient profiter d’une faune et d’une flore foisonnantes et, dans certains cas, pratiquer l’agriculture.
L’arrivée des Européens allait changer et bouleverser leurs modes de vie ancestraux. Petit à petit les réduisant au statut de filleuls du gouvernement.
Le XXe siècle a été témoin de tentatives, aujourd’hui dénoncées, d’assimilation des enfants des différents groupes. Les pensionnats – où les enfants se voyaient interdire de parler leur langue pour apprendre l’anglais ou, au Québec, le français – ont failli faire disparaître les langues et les cultures amérindiennes.
Puis, il y a quelques années, le mouvement s’est inversé et « les gens du Sud » ont pris de plus en plus conscience de l’histoire des Premières Nations et de la façon dont au fil des générations ils ont été amenés à vivre dans des conditions que les observateurs de l’Organisation des Nations-Unies ont qualifié « d’en-deçà des conditions de vie dans le Tiers-Monde ».
Le 21 mai dernier, le premier ministre Justin Trudeau a fait une déclaration à l’effet de renommer cette journée National Indigenous People Day, une suggestion favorablement accueillie par le chef de l’Assemblée des Premières Nations, Perry Bellegarde.
L’objectif de cette journée, qui se tient le 21 juin pour souligner le solstice d’été, est de permettre un rassemblement des membres des Premières Nations et d’accueillir les gens de la communauté élargie tout en soulignant les réalisations de certains membres de ces communautés.
Cette année, la journée a débuté avec un pique-nique informel au parc Mic Mac suivi d’un après-midi au cours duquel les visiteurs pouvaient jaser avec les représentants des différents organismes de ces communautés.
Dans la région, les communautés formelles de Premières Nations regrouperaient environ 3500 personnes sans compter celles qui vivent dans la collectivité élargie. Sept ou huit groupes seraient représentés sur le territoire auxquels s’ajoutent les Métis de Windsor-Essex.
Photos : les Métis sont bien présents dans Windsor-Essex.