C’est au théâtre Capitol que se sont déroulées les activités de la Journée mondiale des réfugiés, Windsor-Essex. D’entrée de jeu, une projection a permis aux participants de prendre connaissance de la réalité de gens en situation d’être réfugiés et notamment de ce qui se passe présentement au Sud Soudan où des millions d’enfants vivent les effets d’une guerre civile qui dure depuis des années.

Parmi les orateurs, Emmanuel Jal a souligné l’importance de tenir une telle journée au moins une fois par année. Selon lui, les réfugiés ont ceci de particulier qu’aucun n’a choisi de quitter son pays : « Ils l’ont fait pour préserver leur vie et celles de leurs enfants, que ce soit en raison de désastres naturels, de crises alimentaires, de conflits armés, de leur orientation sexuelle ou religieuse ou pour toute autre raison ». 

Pour lui, cette journée célèbre toute l’humanité et donne une voix à tous ceux qui souffrent au quotidien. Rappelant sa propre expérience d’enfant-soldat, il a évoqué l’horreur d’une telle situation et la chance qu’il a eue de pouvoir s’en sortir même si ce fut avec certaines blessures tant physiques que psychologiques et des souvenirs impossibles à évacuer. « Parfois, il faut perdre pour finalement gagner mais, le plus important c’est de tenir le coup, de ne jamais abandonner », poursuit-il. 

Dans l’assistance, les gens ont écouté les présentations dans un silence très évocateur qui contrastait avec les costumes nationaux colorés que plusieurs avaient revêtus.

Photo: Hugo Vega et Valerie Hodgins ont animé la rencontre.