Alexia Grousson

Le Centre communautaire francophone de Windsor-Essex-Kent (CCFWEK), en partenariat avec le Réseau-Femmes du Sud-Ouest, a tenu ses journées « corde à linge » communautaires du 17 au 19 novembre au Carrefour francophone. L’initiative, désormais attendue par de nombreuses familles, vise à offrir des vêtements et articles essentiels pour affronter l’hiver.

« On veut aider les nouveaux arrivants, contribuer à leur bien-être et offrir un moment de répit. Habiller cinq ou six enfants, ce n’est pas facile quand le coût de la vie est si cher », explique Marie-Ève Pichette Stroesser, gestionnaire du Centre pour adolescents.

Tous les articles proposés sont usagés mais soigneusement sélectionnés. « On ne met jamais en circulation des pièces en fin de vie. C’est une règle que l’on ne transgresse pas », précise-t-elle. Chaque personne pouvait repartir avec cinq vêtements ainsi qu’un manteau et une paire de chaussures.

Cette année, l’offre a été particulièrement variée : couvertures, ensembles de literie, oreillers, meubles, manteaux, tuques, foulards, bottes, etc. Autant d’articles qui ont trouvé preneurs auprès des 166 familles, soit 670 personnes, un chiffre en hausse.

Les dons proviennent exclusivement de la communauté, dont la générosité ne se dément pas. « Les gens donnent énormément, et nous en sommes très reconnaissants », souligne Mme Stroesser.

L’édition 2025 a également marqué une nouveauté : une quantité inégalée de couvertures et d’ensembles de literie. « Nous n’en avions jamais reçu autant », ajoute-t-elle, notant que d’autres organismes commencent à emboîter le pas, preuve que l’initiative inspire et rassemble.

Les vêtements de surplus ont été remis au Réseau-Femmes qui a poursuivi l’activité de la « corde à linge » à Windsor, le 20 novembre, et à London, le 21 novembre, dans le cadre de la Semaine nationale de l’immigration francophone.

Parmi les moments marquants, la gestionnaire du Centre pour ados raconte qu’une dame a été profondément touchée de voir qu’il y avait des couvertures. Cette nouvelle arrivante, très émue par l’esprit de solidarité, a confié qu’elle souhaitait devenir bénévole pour redonner à son tour.

Pour l’équipe du CCFWEK, l’impact humain demeure la plus grande récompense. « Nous voyons ces familles au quotidien et des liens se créent. Pouvoir les aider réchauffe le cœur. Nous savons qu’elles seront prêtes pour l’hiver. Pour les jeunes qui prennent l’autobus ou marchent chaque jour, de bons vêtements changent tout. C’est un geste du cœur qui, vraiment, adoucit des vies », conclut Marie-Ève Pichette Stroesser.

Photo (CCFWEK) : Les nouveaux arrivants peuvent obtenir gratuitement des vêtements.