(R.C.) Le 20 juin, Journée mondiale des réfugiés, est l’occasion de saluer la force et le courage de ceux qui ont été forcées de fuir leur pays d’origine pour échapper aux conflits ou à la persécution. Cette journée permet aussi de renforcer l’empathie et la compréhension de leur sort et de reconnaître leur résilience dans la reconstruction de leur vie.

À Windsor, derrière le centre communautaire, le Comité local en immigration francophone (CLIF) organise depuis plusieurs années un rassemblement des organismes et agences qui offrent des services aux réfugiés francophones, et ce, afin de sensibiliser la population.

Cette année, la rencontre a eu lieu le 17 juin dans le stationnement du Carrefour communautaire francophone, sur l’avenue Ouellette. Parmi les organismes présents, il y avait l’ACFO WECK, le Centre communautaire francophone de Windsor-Essex-Kent, les conseils scolaires Providence et Viamonde, le Centre d’orientation pour adolescents, l’Association des Congolais du Sud-Ouest, l’Entité 1, le YMCA de l’ouest de l’Ontario et le Multicultural Council de Windsor.

Le Canada continue d’être un chef de file mondial en matière de réinstallation de réfugiés alors que le nombre de personnes forcées de fuir leur foyer a atteint le niveau le plus élevé depuis que les statistiques à cet égard sont disponibles de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.

« En 2021, le Canada a accueilli 20 400 réfugiés, soit plus du double des 9200 arrivées de l’année précédente, selon le rapport annuel sur les tendances mondiales. Cela fait trois années consécutives que le Canada est le leader en matière de réinstallation.

« Le rapport de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés montre qu’après une décennie d’augmentation des déplacements forcés, le nombre de personnes déplacées par la guerre, la violence, la persécution et les violations des droits humains s’élevait à 89,3 millions à la fin de 2021. Ce chiffre est en hausse de 8 % par rapport à l’année précédente et représente plus du double de celui d’il y a 10 ans.

« Depuis, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a provoqué la crise de déplacements forcés la plus rapide et l’une des plus importantes depuis la Seconde Guerre mondiale, ainsi que d’autres situations d’urgence, du Burkina Fasso à l’Afghanistan et au-delà, ont fait en sorte que le nombre de personnes déplacées dans le monde dépasse le jalon tragique des 100 millions. »

Pendant ce temps, la pénurie alimentaire, l’inflation et la crise climatique ajoutent aux difficultés des populations, mettant à rude épreuve la réponse humanitaire au moment même où les perspectives de financement semblent incertaines dans de nombreuses situations.

C’est pour toutes ces raisons que le CLIF veut faire sa part, autant qu’il peut, pour accueillir les réfugiés et sensibiliser le plus possible les élus et la population à leurs besoins.

« Nous tenions à souligner cette journée et sensibiliser la communauté au courage et à la persévérance des personnes qui ont quitté leur pays pour fuir la persécution, indique Yasmine Joheir, membre du comité organisateur. Chaque année, notre message semble faire du chemin puisque nous avons de plus en plus de participants à cette activité, ce qui nous permet de référer de plus en plus de nouveaux arrivants aux services francophones disponibles dans la région. »

Hot-dogs, croustilles et rafraîchissements étaient offerts gratuitement aux visiteurs, de même que des leçons de djembé avec le musicien Teajai Travis. Un franc succès!

Photos : Les kiosques des intervenants étaient installés derrière le Carrefour communautaire.