La communauté burundaise de Windsor n’est pas très grande, à peine une centaine de personnes, certaines établies ici depuis plusieurs années et d’autres arrivées récemment. Le samedi 23 janvier, cette communauté avait invité ses membres et ceux des autres communautés africaines à une soirée pour souligner le début de la nouvelle année. Une centaine de personnes, en provenance d’une dizaine de pays, avaient accepté l’invitation.
La soirée était parrainée par l’Association socioculturelle burundaise (REMA) et son vice-président Albert Nsabiyumva agissait comme maître de cérémonie. La soirée était organisée autour d’un ordre du jour léger de manière à laisser aux convives tout le temps nécessaires pour échanger et fraterniser. Seulement trois présentations étaient prévues dont celles du président de l’organisation, du président de l’African Community of Windsor et de Gérard Malo, président de l’Association canadienne-française de l’Ontario Windsor-Essex Chatham-Kent.
Ambiance festive malgré la réalité de ce qui se déroule depuis un moment au Burundi où une quinzaine de représentants des Nations Unies se sont rendus il y a quelques jours pour tenter de trouver, avec les gens sur place, une façon de mettre fin à l’escalade de violence. L’ambiance était également à la fête pour les jeunes enfants qui s’étaient parés de leurs plus beaux atours pour l’occasion et qui insufflaient une énergie juvénile à la soirée.
Dans la plus pure tradition burundaise, la soirée s’est amorcée par des danses folkloriques exécutées au son d’une musique entraînante. Comme le soulignait M. Nsabiyumva au moment d’inviter les gens à danser, « nous commençons notre soirée de manière typiquement burundaise » et même ceux qui étaient demeurés à leurs tables suivaient le rythme de la musique.
Toutes les personnes présentes ont pu profiter d’un copieux buffet composé de spécialités en provenance du Burundi et des pays avoisinants. La soirée s’est terminée par une danse.
Parmi les convives se trouvait Roch Gascon. Époux d’une Burundaise, il a passé du temps dans ce pays. Il planifie d’ailleurs y retourner dès que les tensions seront apaisées. « Quand j’étais là-bas, dit-il, j’ai constaté que je pouvais être utile en transmettant mes connaissances non seulement dans le domaine de la lutte aux incendies mais également dans la façon d’utiliser les outils. Les Burundais sont des gens incroyablement débrouillards pour parvenir à faire ce qu’ils font avec si peu d’outils. »
Tous les membres de ces communautés auront l’occasion de se retrouver en février dans le cadre d’une soirée qui se tiendra à l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs.
Photo: Un copieux buffet composé de spécialités africaines.