Après quatre années de controverse sous le règne de Donald Trump, l’investiture de Joe Biden et de Kamala Harris, le 20 janvier dernier à Washington, amène une vague d’espoir de ce côté-ci de la frontière. Le premier ministre canadien n’a pas manqué de souligner l’événement.
« Au nom du gouvernement du Canada, je félicite Joe Biden pour son investiture en tant que 46e président des États-Unis d’Amérique, déclarait Justin Trudeau à l’occasion de l’investiture de Joe Biden. Le Canada et les États-Unis entretiennent l’une des relations les plus uniques au monde. Elle se fonde sur notre engagement commun envers des valeurs démocratiques, nos intérêts communs et nos liens solides sur les plans de l’économie et de la sécurité. Nos deux pays sont plus que des voisins puisque nous sommes aussi de proches amis, partenaires et alliés. Nous maintiendrons ce partenariat alors que nous luttons contre la pandémie mondiale de COVID-19 et favorisons une relance économique durable qui nous permettra de rebâtir en mieux pour tous. Nous contribuerons aussi au maintien de la démocratie, de la paix et de la sécurité dans nos deux pays et à travers le monde. Je suis impatient de travailler avec le président Biden, la vice-présidente Kamala Harris, leur administration et le Congrès des États-Unis afin de chercher à rendre nos pays plus sécuritaires, plus prospères et plus résilients. »
L’optimisme de M. Trudeau a été mis à l’épreuve dès le premier jour de la présidence de Joe Biden qui a officiellement annulé le permis accordé par Donald Trump pour la construction du pipeline Keystone XL. Cette décision mettra probablement un terme au projet de 8 milliards $ qui devait faciliter l’exportation de pétrole des sables bitumineux de l’Alberta. On se souviendra que M. Biden avait promis durant sa campagne électorale de mettre fin au projet après avoir qualifié le pétrole albertain de « très polluant » et que ce pipeline « n’est pas dans l’intérêt national des États-Unis ». M. Trudeau s’est dit déçu de sa décision mais « salue l’engagement du président à lutter contre les changements climatiques ».
Respect
La veille de son investiture, Joe Biden a pris la parole devant le Mémorial Lincoln dans le cadre d’une cérémonie en l’honneur des 400 000 Américains décédés de la COVID-19. Une marque de respect qui contraste grandement avec le discours de son prédécesseur. Près de 200 000 drapeaux américains avaient été installés sur le parterre de l’esplanade nationale pour représenter les citoyens qui n’ont pas pu assister à l’assermentation du président en raison de la pandémie.
M. Biden et son équipe d’experts ont présenté dès le deuxième jour de son mandat une stratégie nationale pour s’attaquer à la pandémie de coronavirus. Cette guerre contre la COVID-19 est maintenant une priorité de la nouvelle administration et dans le plan du président américain, des discussions avec le Canada et le Mexique sont prévues pour que les trois nations s’entendent sur des protocoles de sécurité aux frontières des trois pays.
PHOTO – Joe Biden est devenu le 46e président des États-Unis lors de son assermentation le 20 janvier dernier.