Un sondage en vue de l’identification des maux, symptômes et facteurs aggravants des formes de dépression individuelle au sein notamment de la communauté francophone de la région sera conduit par l’organisme Family Services (Services à la famille) de Windsor-Essex.

Tout un chacun aura la possibilité, par le biais d’un questionnaire mis en ligne sur le site Internet du Rempart, de consigner les difficultés auxquelles il est confronté au quotidien, les conséquences sur son équilibre mental, ainsi que les besoins en ressources humaines qu’il aurait souhaité avoir.

Cette étude s’inscrit dans une réflexion globale autour de l’enjeu sociétal des dépressions sous toutes leurs formes, a fortiori au regard du contexte de la pandémie de COVID-19, qui a véritablement exacerbé cette pathologie.

 Une réflexion a donc été engagée sur les incidences de ce mal-être des temps modernes qui affecte également la communauté francophone. Family Services, en tant que centre de counseling et d’intervention au profit des particuliers, a pour mandat « d’aider les gens à surmonter les épreuves de la vie et à ne pas avoir honte d’assumer un moment de faiblesse en demandant de l’aide », précise Judy Lund, directrice des opérations.

Né d’une fusion avec le Citizen Advocay Windsor-Essex en 2012, Family Services est très actif dans la région et est unanimement reconnu pour ses actions. Il est aujourd’hui reconnu en tant qu’organisme sans but lucratif.

La travailleuse sociale Zahra Abou El Hassan est responsable particulièrement du suivi et du traitement des appels téléphoniques en français. Elle insiste sur la spécificité et la nécessité d’offrir un service en français à destination des francophones.

« Mettre des mots sur les problématiques de dépression est quelque chose de difficile, parfois stigmatisant, exprime-t-elle. Cependant, le faire dans sa langue permet de rassurer la personne qui nous appelle et de créer une relation de confiance. »

Une réelle bienveillance émane effectivement de l’ensemble des membres de Family Services, ceci dès l’entrée dans les locaux situés au 1770, avenue Langlois. Une pancarte y fait notamment mention de la possibilité de services en français.

Judy Lund insiste sur l’objectif de l’organisme en tant que relai permettant aux personnes touchées par la dépression de bâtir une résilience positive et finalement d’en sortir plus forts.

À la question de l’existence d’une catégorisation et de statistiques relevant les différents profils de personnes qui souffriraient de syndromes dépressifs dans la communauté, Mme Abou El Hassan précise que « tout le monde, quel que soit l’âge et l’origine sociale, pouvait connaître des formes de dépression. Nous avons cependant pour mandat d’assister les personnes de 6 ans et plus. Il a été toutefois clairement constaté une explosion des rendez-vous ou appels concernant les jeunes ».

Les conseils et l’assistance apportés par Family Services sont de ce fait « très abordables, souligne Judy Lund. Ce sondage est devenu une nécessité, car un Canadien sur cinq a connu ou connaîtra, au cours de son existence, un moment de dépression. Nous devons donc mieux nous approprier ce problème et connaître les différents modes d’expression de la maladie afin d’offrir la meilleure aide possible ».

En cas de crise dépressive aiguë, une permanence téléphonique est active 24/7 au 519-973-4435. Les horaires et jours réguliers d’ouverture de l’organisme sont du lundi au vendredi de 9 h à 17 h. Durant ces créneaux, le service en français est systématiquement offert.  

SOURCE – Stéphane Lucky

PHOTO – Judy Lund, directrice des opérations de FSWE, et Zahra Abou El Hassan, travailleuse sociale