Les sessions virtuelles pour Windsor et Chatham-Kent visaient à fournir de l’information sur les diverses voies d’immigration, à présenter le Programme de désignation des employeurs de l’Ontario ainsi que les possibilités d’appui offertes pour le recrutement de travailleurs francophones qualifiés.
Olaïsha Francis – IJL Réseau.Presse – Le Rempart
Le 15 mars 2024, une rencontre virtuelle animée par Rosa Atmani, agente de projet au Réseau en immigration francophone du centre-sud-ouest de l’Ontario (RIFCSO), a eu lieu afin de renforcer la collaboration entre les acteurs francophones et anglophones dans le domaine de l’immigration.
Avec un total de 24 participants pour la région de Windsor et de 24 pour Chatham-Kent, cette activité a permis de partager des informations clés sur les défis rencontrés par les employeurs pour recruter et retenir des travailleurs internationaux qualifiés.
L’atelier visait plusieurs objectifs : fournir des éclaircissements aux employeurs concernant les voies d’immigration, présenter le Programme ontarien de nomination des employeurs (POCI), ainsi que fournir un accès à des ressources pour faciliter la recherche de travailleurs qualifiés.
À la suite du mot de bienvenue, de la présentation des objectifs et du rôle du RIFCSO par Rosa Atmani, Kelsey Santarossa, directrice du développement de la communauté et de la main-d’œuvre au Partenariat local d’immigration Windsor Essex (PLI WE), a partagé des ressources sur l’employabilité et a brossé le portrait de la région en termes des secteurs qui recrutent, des métiers les plus en demande, des statistiques sur les offres d’emploi ainsi que leurs catégories et les diverses tendances. Pour sa part, Teresa Fysh du Partenariat local d’immigration Chatham-Kent (PIL CK) a fait le portrait de la région qu’elle dessert.
Les représentants des deux paliers gouvernementaux ont présenté les programmes d’immigration disponibles aux niveaux fédéral et provincial, y compris le POCI, ou encore la Mobilité francophone, l’Expérience internationale canadienne et l’Entrée Express. Ils ont mis en lumière les ressources gratuites pour aider les employeurs dans leurs démarches. Ces programmes d’immigration ont un impact sur la communauté francophone du Sud-Ouest.
« Ce qui a été particulièrement apprécié, c’est la volonté des représentants des programmes d’immigration d’inciter les employeurs à les joindre pour toute question et d’offrir des conseils personnalisés à tout moment en cas de besoin », a exprimé Rosa Atmani.
De plus, un moment d’échange a permis d’obtenir des renseignements et des recommandations en tissant un lien direct avec les employeurs, les intervenants du développement économique et les associations professionnelles, tout en répondant aux questions et aux inquiétudes des participants.
« Les participants aux réunions d’information ont apprécié les ressources disponibles pour les employeurs, l’accès à des consultations personnalisées et, surtout, les avantages que les voies d’immigration francophones peuvent offrir pour combler le besoin en main-d’œuvre », ajoute, l’agente de projet du RIFCSO.
Le Centre communautaire francophone Windsor-Essex-Kent (CCFWEK), par exemple, fait partie des organismes hors Québec qui ont eu recours au programme Mobilité francophone qui permet de délivrer un permis de travail fermé aux francophones.
« Pendant plus d’un an, nous avons cherché un expert-comptable pour le Centre, mais c’était très difficile de trouver quelqu’un qui parle français pour ce poste. Il nous a donc fallu chercher au-delà des frontières », explique Yasmine Yoheir, directrice générale du CCFWEK.
« Je pense qu’il est essentiel d’informer les gens sur les divers programmes de recrutement, car certaines entreprises, notamment les plus petites, ne sont pas au courant des possibilités en matière d’immigration. Cela leur permet de réaliser que la francophonie est bien réelle et qu’elles ont aussi la chance de recruter à l’étranger », confie Julie Gradulone, experte-comptable au CCFWEK de nationalité française et en poste depuis un an.
Cet échange virtuel renforce les liens entre les communautés francophones et anglophones, et représente un pas en avant vers une immigration plus intégrée et efficace dans les régions où il y a une pénurie de main-d’œuvre en français.
Photo : Rosa Atmani (extrême gauche) présente un atelier sur les programmes disponibles à Hamilton.(Crédit : Le Régional)