En cas de mauvais temps, il n’est pas rare que des vols soient retardés ou carrément annulés. D’ailleurs, les médias relaient toujours l’avertissement de vérifier avec le transporteur l’état du vol prévu avant de quitter la maison. Mais, comme cela semble se produire de plus en plus souvent à l’Aéroport international de Windsor, ce n’est qu’en arrivant sur place que les voyageurs apprennent que leur vol est annulé.
Quand le vol inclut une ou des escales, il peut arriver que des changements soient annoncés. L’aviation civile n’est pas une science exacte et parfois le respect de l’horaire peut dépendre d’un incident aussi simple que des freins gelés qui bloquent le train d’atterrissage.
Air Canada et Porter Airlines desservent l’aéroport de Windsor pour les trajets régionaux. Le transporteur Sunwing offre, quant à lui, des vols vers les destinations soleil. Typiquement, les deux transporteurs régionaux offrent chacun quatre vols au départ de Windsor et en direction de Toronto sur une base quotidienne.
Cependant, depuis quelques mois, il semble qu’une tendance lourde se soit installée. En effet, plusieurs vols entre Windsor et la Ville reine ont été annulés sans avertissement. Entre novembre 2017 et janvier 2018, plus de 130 départs ont été annulés, forçant ainsi les passagers à attendre un autre vol ou, plus simplement, à retourner chez eux.
Par définition, les aéroports ne sont pas responsables du respect des horaires. L’aéroport offre des installations et des services aux transporteurs en plus d’assurer le respect de toutes les normes de sécurité au moment de l’embarquement. L’autre mandat des aéroports est d’assurer la fluidité du trafic aérien. La responsabilité en regard du respect des horaires et du service à la clientèle revient directement aux compagnies aériennes.
Dans une telle structure, de par le volume de départs et d’arrivées aux aéroports nationaux tels celui de Toronto (Pearson), s’il se produit un engorgement, un incident à cet endroit ou si les conditions météorologiques se détériorent, les aéroports régionaux peuvent être avisés de réduire le nombre de départs à destination de Toronto.
Dans un tel scénario, les vols de courte durée sont souvent les premiers touchés. Cela se produit plus souvent en période hivernale alors que les conditions météorologiques peuvent changer brusquement. Un matin ensoleillé et pas trop froid à Windsor ne signifie pas nécessairement que tout est au beau fixe à Toronto.
Pour les passagers, les annulations non annoncées se traduisent par des changements de plan à la dernière minute, notamment lorsque des correspondances sont prévues et cela sans parler de la frustration et éventuellement de la perte de confiance dans le service à la clientèle des transporteurs.
À une époque où il est facile d’entrer en communication, un simple courriel d’avertissement pourrait au moins rassurer les voyageurs sur l’appréciation de leur clientèle par les compagnies.