Le 1er juillet, 30 nouveaux Canadiens ont reçu des mains du juge de la citoyenneté Normand Vachon les documents attestant de leur entrée officielle dans la grande famille canadienne. La cérémonie s’est déroulée au Centre communautaire francophone de Windsor, Essex et Kent. 

Malgré son protocole réglé comme un mouvement d’horlogerie, la cérémonie d’assermentation donne lieu, suivant la personnalité du juge, à des moments parfois drôles, parfois plus graves qui font de chaque occasion un événement unique. Ainsi, avec son expérience variée, le juge Vachon est parvenu à évoquer des exemples convaincants quand vient le temps de parler de l’expérience et des valeurs canadiennes. 

Avant d’être nommé juge de la citoyenneté à Windsor en décembre 2012, le juge Vachon a travaillé pendant près de 25 ans pour la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Sa première affectation pour le compte de la GRC remonte à 1989. À ce moment-là, il avait été affecté à Rouyn-Noranda au Québec. Par la suite, il a travaillé à Montréal, à Roberval et à Sudbury, où il était à la tête de l’équipe responsable de l’Intégrité financière. Ce groupe de travail spécialisé conduit des enquêtes sur la fraude dans le Nord de l’Ontario. Le juge Vachon a également travaillé pendant sept ans en tant qu’agent de la police militaire à la Base des Forces canadiennes (BFC) à Kingston. Il a également été affecté, à ce titre, à la BFC St-Hubert au Québec. Le juge n’est pas étranger au domaine de l’enseignement puisque de 2004 à 2012 il a été professeur à temps partiel au Collège Boréal, à Sudbury. De plus, il a toujours été actif à titre de bénévole dans les communautés où il a été affecté. 

C’est donc dire que lorsqu’il entretient les nouveaux citoyens canadiens des réalités et des valeurs canadiennes, il le fait avec la conviction de celui qui a été actif sur le terrain dans de nombreuses communautés où il a accumulé des expériences variées. 

« La démocratie est une valeur fondamentale ici, de même que la liberté religieuse, de pensée et sexuelle. Qui sommes nous pour juger des gens qui s’aiment et veulent passer leur existence ensemble? J’ai fait un choix il y a une trentaine d’années et je comprends et accepte que d’autres fassent des choix différents. Au Canada, nous avons cette liberté dans toutes les sphères de la vie sociale. Nous avons payé le prix pour cela quand nos militaires, hommes ou femmes, sont allés combattre aussi bien la tyrannie que les effets néfastes de désastres naturels. Où que survienne une crise humanitaire, en moins de 24 heures, un avion canadien est en route pour apporter ce qu’il faut sur place pour faire face aux événements. Ainsi, lorsque vous rencontrerez un militaire ou un réserviste, n’hésitez pas à aller à sa rencontre et dites-lui merci. Vous pourrez voir dans son maintien et dans son regard quelque chose d’unique : la satisfaction d’être reconnu pour avoir posé le bon geste. » 

La cérémonie s’est terminée par la prise de photos et le partage d’un gâteau.

Photo : La prestation du serment, un moment solennel