C’est maintenant une tradition. Le Club Richelieu Windsor recevait, lors de son dernier souper mensuel, des lauréats d’Expo-science. Au total, cinq présentations ont été faites lors de la rencontre et les membres ont été impressionnés par la qualité des travaux et l’assurance des jeunes.
Les sujets des expériences retenues étaient variés : la capacité à apprendre une nouvelle langue, l’indice de frottement des pelures de fruits, la mise au point d’un appareil pour nourrir les poissons, les effets des édulcorants sur l’alimentation des poissons dans les Grands Lacs et le syndrome de vision par ordinateur. Tous étaient des élèves de 7e et 8e années sauf une en provenance directe de la 4e année.
Qui est le plus susceptible d’apprendre une nouvelle langue? Le sujet a intrigué Nyah Djelebian et Lauren Bondy qui ont fait passer un test à des membres de leur entourage. Les résultats ont confirmé notamment que les filles se tiraient mieux d’affaire que les garçons dans ce domaine. Même si leur étude ne portait pas directement sur l’apprentissage du français, elles ont mérité le Prix de la francophonie remis par le Club Richelieu.
Pratiquement tout le monde a déjà vu dans un film ou dans des dessins animés quelqu’un glisser sur une pelure de banane. Pour tirer la chose au clair, Lauren Gryn, élève de 4e année, a effectué des expériences avec plusieurs variétés de fruits et différents types de surface. Finalement, la banane n’est pas sortie en tête de ce palmarès. La pelure de cantaloup et celle de l’avocat l’ont nettement distancée selon ses résultats.
Ben Lanoue, élève de 7e année, a laissé monter en lui sa passion pour le génie et pour les poissons en concevant un appareil permettant de dispenser automatiquement de la nourriture à des poissons en aquarium. Compact, l’appareil distribue, à intervalles réguliers la nourriture, libérant ainsi le propriétaire des poissons de cette tâche parfois oubliée ou, trop souvent, répétée inutilement.
Le lac Érié, entre autres choses, serait contaminé par plusieurs tonnes métriques d’édulcorants qui, pour les humains, servent à donner un sentiment de satiété sans pour autant ingérer des calories. Rileigh Smith, 8e année, a conçu une expérience intitulée Les appétits aquatiques qui visait justement à constater les effets que des produits telle la saccharine peuvent avoir sur le comportement alimentaire des poissons. Pendant dix jours, elle a donc observé les changements d’habitudes de poissons dans différents aquariums et les a comparées à celles d’un poisson témoin exempté d’édulcorants. Comme elle s’y attendait, elle a noté que les poissons mangeaient moins lorsqu’il y avait des édulcorants dans l’eau. « L’édulcorant donne au poisson le sentiment d’avoir mangé à satiété même si les édulcorants ne sont pas métabolisés par leur système digestif », affirme celle qui prévoit poursuivre cette expérience l’an prochain.
Pour sa part, Ethan Hunt s’est intéressé au syndrome de vision par ordinateur (SVO). Le SVO apparaît chez les personnes qui passent de longues heures devant leur écran d’ordinateur sur une base quotidienne, une réalité pour plusieurs, que ce soit pour le travail ou simplement les loisirs. Pour en atténuer les effets, le jeune chercheur souligne que pour chaque heure devant un écran, il faudrait passer quelques minutes à fixer un horizon plus éloigné afin de préserver les yeux. Tous les membres de ce groupe s’attendent à reprendre la compétition à la prochaine occasion.
PHOTO : La présidente du Club Richelieu Windsor, Donna Messier-Hodgins, en compagnie des lauréats Ben Lanoue, Ethan Hunt, Lauren Bondy, Nyah Djelebian, Rileigh Smith et Lauren Ggryn (à l’avant)