Du 5 au 13 avril dernier, 23 élèves de l’école L’Étincelle de Sainte-Marie-Saint-Raphaël dans la Péninsule acadienne au Nouveau-Brunswick ont rendu visite à ceux de l’École élémentaire catholique Saint-Jean-Baptiste d’Amherstburg dans le cadre d’un voyage-échange. Une rencontre entre jeunes francophones qui laissera des souvenirs indélébiles à tous les participants.
S’ils ont en commun le fait de parler français, les élèves des deux écoles vivent dans des réalités très différentes au plan linguistique.
« À Ste-Marie-Saint-Raphaël, nous parlons toujours en français vu qu’il y a très peu d’anglophones », affirme l’accompagnatrice du groupe Mona David. Selon le recensement 2016 de Statistiques Canada, 98,69 % de la population est francophone dans le village qui compte autour de 1000 habitants, et c’est dans la même proportion que le français est parlé à la maison. La situation est différente à Amherstburg où les francophones sont minoritaires et où le français est la quatrième langue la plus utilisée. Pour les élèves, cela ne posait pas vraiment de problème sauf, parfois, des ajustements aux accents différents des uns et des autres.
Pour Dany Ferron et Sarah Gabrielle Blanchard de L’Étincelle, ce qui a été le plus frappant à l’arrivée, c’est la taille de la ville de Windsor et la présence de bâtiments imposants : « Il n’y a rien comme cela chez nous ». Pour Mmes Losier et David, c’est un aspect tellement normal de la vie dans la région que plus personne ne le remarque vraiment. Ce qui a marqué leurs premiers moments à Windsor, en route vers Amherstburg, fut « le nombre de camions semi-remorque ».
Les visiteurs ont eu l’occasion de faire la tournée de plusieurs sites dans la région et en Ontario. Il y a eu entre autres une visite au Lieu historique du Fort Malden et au Parc national de la Pointe-Pelée, ainsi qu’une longue excursion pour découvrir les chutes du Niagara. Le jour de leur départ, un pique-nique était prévu au bord de la rivière Détroit.
En juin prochain, ce sera au tour des élèves de Saint-Jean-Baptiste de visiter leurs nouveaux amis acadiens. À leur tour, ils franchiront les quelque 2000 km qui séparent les deux régions, en avion, avec une randonnée de trois heures en autobus à partir de l’aéroport de Moncton. Déjà, les accompagnatrices ont des idées d’activités et de visites dont une reconstitution d’une tradition acadienne bien établie : le grand tintamarre qui marque la fête des Acadiens chaque année à la mi-août.
PHOTO: Tout le monde s’est rassemblé pour la première de plusieurs photos. (Courtoisie Mona David)