On connaît la comptine : Un mille à pied, ça use les souliers, deux milles… 100 milles (160 kilomètres) à pied, ça doit définitivement user la semelle mais, pour François Brûlé de Belle Rivière, ça en vaut le coût puisque c’est pour les enfants malades qu’il entend amasser 10 000 $ en courant sur une distance de 100 milles le 11 novembre prochain.
Pour illustrer ce que représente la distance que M. Brûlé et cinq autres coureurs de la région parcourront durant le Jour du Souvenir, il faut imaginer réaliser l’aller et retour entre Windsor et Chatham. C’est ce qu’est 100 Miles for Little Heroes Challenge. À l’âge de 53 ans, M. Brûlé qui est à l’emploi du Csc Providence tout en faisant partie de la brigade de pompiers volontaires de Lakeshore, a déjà deux courses pour amasser des fonds à son répertoire. « La première fois, je l’ai fait pour aider la famille de Daniel Lanthier et plus tard, j’ai couru un marathon à sa mémoire (In Honor of the Ones we love). J’ai aimé l’expérience ». Évidemment, on ne se lève pas un beau matin en se disant : tiens, je vais aller courir 100 milles. La préparation est importante et il y a déjà un moment que le résident de Belle Rivière s’est mis au travail. « Dernièrement, nous nous sommes concentrés sur les distances plus longues. D’ailleurs, nous avons récemment couru 80 kilomètres. Nous ne parcourons jamais les 160 kilomètres en entraînement ».
« En allongeant progressivement la distance parcourue, on s’habitue à la fatigue qui s’installe et surtout à la douleur qui apparaît à partir d’un certain point, et qui nous accompagne jusqu’à la fin du trajet », explique t-il. Cette douleur, causée par l’augmentation de l’acide lactique dans les fibres musculaires est souvent ressentie comme une brûlure. Dans le cas d’une course comme celle pour laquelle il se prépare, cela signifie que la douleur sera présente pour au moins la moitié de l’épreuve. « Il faut s’y préparer mentalement et s’assurer de conserver le focus », ajoute M. Brûlé.
Par ailleurs, pour parcourir de telles distances, pas question d’emprunter les voies asphaltées ou bétonnées. Certains relèvent de tels défis sur des pistes en circuit fermé. Dans le cas de M. Brûlé, c’est à Vienna en Illinois qu’il prendra le départ le 11 novembre sur l’ancienne emprise d’une voie ferrée, semblable à Green Way et maintenant inutilisée, et qui a été aménagée pour permettre la randonnée ou la course. « Ils ont même conservé un pont et ont ajouté des garde-fous pour la sécurité ». En regard de l’objectif financier, le coureur s’est fixé un montant de 10 000 $. « Au début, je croyais que, peut-être c’était un peu élevé. Cependant, à date, nous sommes déjà parvenus à amasser 80 % de cette somme. La générosité et la solidarité de la communauté sont vraiment impressionnantes », admet-il. Quand on lui demande ce que sa famille pense de cette passion pour la course et de son engagement pour de telles causes, il a un petit rire amusé. « Mes enfants sont maintenant des adultes et même s’ils comprennent et m’appuient, ils pensent que c’est un peu fou », conclut-il.
Pour les personnes qui désirent contribuer à la cause pour laquelle M. Brûlé et ses coéquipiers vont courir, il existe trois endroits où ils peuvent acheminer leurs dons : à la réception du Conseil scolaire catholique Providence, à la caserne du Service Incendies de Lakeshore ou à une succursale de Libro Credit Union. Les fonds sont acceptés en argent comptant ou par chèque, Dans ce cas, le chèque doit être libellé à l’attention de Lakeshore Firefighters Association. Les dons seront acceptés jusqu’au 17 novembre.
Photo : François Brûlé se prépare pour une course de 160 km.