Les membres du Comité local d’immigration francophone (CLIF) ont accueilli une quarantaine de personnes pour l’exercice de consultation du 25 janvier. Plus des deux tiers d’entre elles étaient des nouveaux arrivants. Cette rencontre était consacrée au suivi du premier forum local en immigration francophone de Windsor-Essex-Chatham-Kent présenté l’an dernier.

C‘est en novembre 2009 que le CLIF a été mis en place et, à l’époque, une dizaine d’organismes en faisaient partie. Le rythme des activités s’est accéléré à compter de 2014 et la rencontre du 25 janvier représentait une occasion pour les participants de faire le point sur l’ensemble des enjeux et pistes de travail élaborées par le comité présidé par Yasmine Joheir, agente de développement communautaire au Conseil scolaire Viamonde.

Suite au forum et au travail d’analyse réalisé au cours des derniers mois, quatre enjeux fondamentaux exprimés par les participants ont été identifiés : la visibilité et la promotion de la communauté francophone dans sa diversité au chapitre des services offerts, de l’attraction pour les immigrants francophones et, la plus importante, de la rétention.

« C’est très important de pouvoir retenir les nouveaux arrivants dans la région. On ne veut pas les perdre au profit d’autres régions », a indiqué Mme Joheir.

L’intégration socioculturelle est le deuxième enjeu identifié de même que la mise en place d’une agence francophone d’accueil. Finalement, le groupe a identifié l’augmentation de la demande active de services de santé en français.

Après une période de questions, réponses et commentaires sur les enjeux, les participants ont été invités à exprimer leurs opinions en utilisant des tableaux sur lesquels ils pouvaient indiquer leur réaction.

Si la rencontre n’était pas destinée à entrer dans la mécanique de la mise en place des moyens qui vont permettre de répondre aux enjeux identifiés, par contre, c’était l’occasion idéale pour inviter les participants à s’engager et à laisser leurs coordonnées. Comme le soulignait un intervenant, « il va falloir que des gens s’impliquent ». Un autre a souligné l’importance pour les immigrants de pouvoir compter sur les ressources et les réseaux francophones de la communauté traditionnelle puisqu’ils ont accès plus facilement aux décideurs.

Le travail prend donc une nouvelle orientation pour les membres du CLIF qui verront à colliger les informations recueillies afin d’orienter l’action dans les mois et les années à venir.

La prochaine étape est donc importante surtout dans la perspective que l’on retrouve dans les données statistiques. Celles-ci sont en effet très claires. Dans un avenir pas si lointain, les immigrants francophones représenteront environ 60 % de la communauté du Sud-Ouest.

PHOTO: Une quarantaine de personnes ont assisté à la rencontre.