Après 31 années d’engagement dans l’Association canadienne-française de l’Ontario Windsor-Essex-Chatham-Kent dont une vingtaine au sein du conseil d’administration, Carole Gagnon a décidé de se retirer au terme de son mandat qui prenait fin lors de l’assemblée générale annuelle du 11 juin dernier. Décision annoncée depuis quelque temps d’ailleurs, ce qui a permis à l’équipe de lui préparer un petit remerciement.
« Lorsque je suis arrivée à l’ACFO, Paul Chauvin était président et Nicole Germain agissait comme directrice générale de l’organisation », se souvient-elle. Pour mémoire, à l’époque le Club Alouette existe, Place Concorde n’est même pas un projet et il faudra attendre encore six ans pour voir une première école secondaire francophone accueillir ses premiers élèves. Tout est encore à faire pour les francophones d’ici.
Mme Gagnon se rappelle de plusieurs luttes menées, une à la fois à cette époque. « Parmi les batailles, il y avait celle en vue d’obtenir un Centre de services de santé en français, poursuit-elle. La Loi 8 qui créait la zone désignée a été l’occasion de mener plusieurs petits combats importants. Il y a 21 ans, le magasin Home Hardware était complété par un bureau de poste où personne ne parlait français. Nous avons fait des pressions, fait signer des pétitions et finalement nous avons eu une personne qui parlait français à cet endroit ».
Selon Mme Gagnon, l’époque était différente et, surtout, « tout le monde était plus jeune. Je me souviens des AGA de l’ACFO où plus de 75 personnes se présentaient. On commençait par une messe puis on tenait l’assemblée. Le tout était suivi d’un souper communautaire.
« Après notre arrivée dans la région, mon mari et moi avons trouvé des francophones et nous avons senti que nous n’étions pas des francophones du Québec ici mais, des francophones tout court. Certains arrivaient des Maritimes, d’autres du Québec et il y avait ceux qui étaient nés et avaient grandi ici. Cependant,, la langue française nous unissait. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de m’impliquer et de travailler dans la communauté francophone ».
Une trentaine d’années plus tard, Carole Gagnon laisse son poste de trésorière à l’ACFO avec la satisfaction de voir les finances de l’organisme équilibrées malgré les baisses de subvention. Francine Bézaire a lu quelques mots de remerciement et de meilleurs vœux à celle qui quitte avant qu’on lui remette un bouquet de fleurs.
Photo: Carole Gagnon est fière de tout ce qui a été accompli à l’ACFO.