Denis Vaillancourt a accompli un travail remarquable à la tête de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) au cours des six dernières années. Mais le combat pour la survie et le dynamisme du fait français en milieu minoritaire est loin d’être terminé de sorte que son successeur a endossé cet automne des responsabilités lourdes de nombreux défis. En effet, le mois dernier, Carol Jolin était élu par acclamation président de l’AFO pour un mandat de deux ans avec en poche une longue liste de projets.

Jusqu’à l’hiver dernier, M. Jolin était connu comme président de l’Association des enseignantes et enseignants franco-
ontarien (AEFO). Il avait été élu à cette fonction en 2012 et réélu en 2014. Ayant complété deux mandats consécutifs, les règlements du syndicat ne lui permettait pas de se représenter et M. Jolin a dû céder la place. Son passage à la tête de l’AEFO fut entre autres marqué par deux épisodes d’âpres négociations avec le gouvernement provincial.

Avoir atteint le plus haut échelon du militantisme syndical constituait la conclusion d’une longue carrière en éducation. Originaire de Saint-Léon, un village de la région de Bellechasse, au Québec, Carol Jolin est détenteur d’un baccalauréat en éducation physique de l’Université de Sherbrooke et d’un certificat en journalisme de l’Université Laval. Il s’est d’abord établi à Welland, dans la région du Niagara, en 1983, puis à Toronto, Barrie et finalement Orléans, où il réside aujourd’hui. Au fil des ans, il s’est également impliqué auprès de différents organismes, une expérience qui lui a permis de compléter sa compréhension des enjeux de la communauté franco-ontarienne.

Carol Jolin a rendu publique sa candidature à la succession de Denis Vaillancourt le 18 août dernier. Il fut, au bout du compte, le seul candidat en liste au poste de président. Il n’est pas complètement étranger à ce qui l’attend puisqu’il fut avant cela membre du conseil d’administration de l’AFO pendant deux ans.

C’est avec de nombreuse priorité en tête que M. Jolin entame son mandat : faire avancer le projet d’université franco-ontarienne, lutter pour instaurer le bilinguisme à la ville d’Ottawa, améliorer la disponibilité des services de santé en français, diriger des dossiers conjoints avec le Québec, le Nouveau-Brunswick et le gouvernement fédéral, poursuivre l’implantation du Plan stratégique communautaire de l’AFO, etc.
Connu pour être un rassembleur, Carol Jolin estime que les contacts politiques acquis pendant ses années de militantisme à l’AEFO pourront être mis à profit pour promouvoir la cause du fait français. Chose certaine, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario peut compter sur l’expertise de ce négociateur chevronné bien au fait de l’actualité franco-ontarienne pour faire avancer les dossiers les plus délicats.

Philippe Thivierge