Alexia Grousson

À la mi-octobre, s’est tenue une réunion entre Didier Marotte, directeur général du Centre communautaire francophone de Windsor-Essex-Kent (CCFWEK), Kieran McKenzie, conseiller municipal de Windsor, des membres de la Société franco-ontarienne d’histoire et de généalogie de Windsor-Essex (SFOHG), dont la présidente Claire Grondin, ainsi qu’Emmanuelle Richez, professeure agrégée au département des Sciences politiques de l’Université de Windsor.

Pour rappel, la SFOHG a été fondée il y a plus de 40 ans, en 1982, par René Godin. Son objectif principal était d’amasser une collection d’archives officielles, venant de partout dans le monde, pour retracer les racines ancestrales des francophones du Sud-Ouest. À l’heure actuelle, l’organisme possède de nombreux arbres généalogiques, ses propres livres et plusieurs manuels de grande valeur.

À la suite de sa fermeture au cours de la pandémie, beaucoup de personnes ont cessé d’être bénévoles ou membres, et une grosse perte de revenu s’en est suivie. La SFOHG fait donc face à un dilemme : trouver des fonds pour rester ouverte ou chercher un nouvel endroit pour entreposer ses archives. La réunion du 17 octobre avait donc pour but de discuter des solutions possibles et envisageables quant à son avenir.

« Nous avons pris contact avec la mairie de Windsor. Le conseiller municipal Kieran McKenzie a répondu à notre appel et ainsi, nous avons pu tous nous réunir. Plusieurs possibilités de partenariat ont été discutées. Par exemple, la Ville de Windsor serait prête à utiliser sa bibliothèque pour cataloguer nos archives et les numériser. C’est aussi le cas pour la bibliothèque de l’Université de Windsor. On peut aussi envisager une demande de subvention à la Fondation Trillium de l’Ontario », relate M. Marotte.

D’autres pistes ont été abordées comme le fait que le site intérimaire de la bibliothèque publique de Windsor aurait actuellement assez de place pour loger les archives de la Société, en attendant que le nouveau bâtiment soit bâti d’ici cinq à sept ans. Celui-ci pourrait contenir une section pour les archives d’histoire locale, selon le conseiller McKenzie.

« Cette réunion d’exploration nous a donné quelques pistes. Une chose est certaine, la communauté doit être au courant du problème. Nous espérons qu’elle pourra s’impliquer que ce soit en nous donnant des idées pour la préservation et la protection de notre patrimoine, en devenant membre de la Société ou encore en offrant des dons pour la soutenir », conclut Didier Marotte.

Photo : Agathe Vaillancourt a consacré plus de 40 heures par semaine pendant 20 ans pour conserver les archives de la généalogie des francophones du Sud-Ouest.