Un politicien a déjà dit que si tu veux réussir en politique, il faut que tu aimes le monde, sinon ça paraît vite. Il en est de même pour les animateurs qui travaillent et s’amusent avec les jeunes du camp d’été du Centre communautaire francophone Windsor-Essex-Kent.
Si plusieurs membres de l’équipe d’animation se destinent à des carrières auprès des jeunes, notamment en éducation, c’est qu’ils partagent une passion commune pour la jeunesse. C’est le cas de Ben Hurtubise, originaire de Sarnia et qui en est à sa quatrième saison au camp d’été. Il vient juste de recevoir son diplôme dans le programme Human Kinetics à l’Université de Windsor.
« Ce diplôme me permettra de devenir, entre autres, soigneur sportif, physiothér16peute ou chiropraticien. Je peux aussi devenir enseignant et c’est ce que je vise. Je vais donc m’inscrire à la faculté de l’Éducation, préférablement celle de l’Université d’Ottawa pour deux ans ».
Depuis qu’il travaille au camp, il a noté quelques changements. « Premièrement, c’est mieux depuis que nous sommes rendus à l’école Georges-P-Vanier. On a accès au gymnase et aux salles de classe, ce qui est bon pour les jeunes. Également, à mes débuts en animation, j’avais un peu moins de responsabilités. Cette année, je m’occupe des activités physiques et je m’assure que les jeunes sont actifs durant la journée. Je suis souvent un des derniers à partir le soir parce que je dois aussi vérifier que tout soit prêt pour le lendemain matin ».
M. Hurtubise vise l’enseignement de l’éducation physique au secondaire, mais il est conscient que cela peut s’avérer plus difficile puisqu’il y a beaucoup moins d’écoles secondaires francophones que d’écoles élémentaires.
Pour ceux qui veulent travailler auprès des jeunes dans ce genre d’environnement, il offre ce conseil : « Il faut vraiment qu’il y ait une bonne communication entre les animateurs et que vous ayez un esprit d’équipe. Il faut toujours avoir une attitude positive et il faut que vous soyez passionné avec les enfants, ce qui n’est pas toujours facile. C’est là que l’influence de vos collègues de travail entrera en ligne de compte et vous aidera. »
Sa collègue, Daniella Skaf, en est quant à elle à sa première année comme membre de l’équipe du camp. Elle vient de terminer ses études secondaires à l’école E.J. Lajeunesse où la biologie et la chimie figuraient parmi ses matières de prédilection. D’ailleurs, elle est inscrite à l’université en biochimie et elle aimerait devenir pharmacienne, bien qu’elle soit également attirée par l’enseignement de la biologie et de la chimie au niveau secondaire. Son intérêt pour le travail avec les enfants remonte à quelques années.
« Depuis la 9e année, j’adore travailler avec les jeunes. Je fais déjà des heures communautaires dans des centres qui ont affaire avec des enfants. Le poste m’a intéressée pour cette raison entre autres. Les enfants sont super. Ils sont toujours énergiques et j’adore ce type d’atmosphère. »
Pour sa première saison au camp, elle a été affectée au groupe des « grands » (9 à 12 ans), compte tenu de son intérêt pour l’enseignement au niveau secondaire.
Comme animatrice recrue, elle a apprécié le fait qu’il y ait eu une première journée avec les autres animateurs au cours de laquelle tout le monde a eu l’occasion de se présenter, de parler de ses projets et de ses passions. « Lorsque j’ai rencontré les autres membres de l’équipe, j’étais super nerveuse bien sûr, mais surtout très excitée et, à la fin de cette rencontre, j’avais hâte de vivre la suite », confie-t-elle.
À l’ouverture du camp, elle se sentait quand même à l’aise compte tenu de son expérience antérieure avec les jeunes. La première semaine s’est bien déroulée et Mlle Skaf s’attend à ce que le reste de l’été soit tout autant mémorable.
Photos : Ben Hurtubise (en haut) et Daniella Skaf (ci-contre)