En 1994, le gouvernement de l’Ontario lançait un document intitulé Aménagement linguistique en français – Guide d’élaboration d’une politique d’aménagement linguistique, paliers élémentaire et secondaire. Dix ans plus tard, suite aux expériences vécues et à une vaste consultation le ministère de l’Éducation mettait en place la Politique d’aménagement linguistique pour l’éducation en langue française. Cette année, le Ministère mène, auprès de ses différents partenaires tant scolaires que communautaires, une consultation dont l’objet est revoir les différents éléments de la politique en tenant compte de l’évolution du fait français dans la province au cours des 10 dernières années. Pour Pierre Gregory, agent d’éducation auprès du Ministère, l’opération permettra également de tracer les grandes lignes de travail pour la prochaine décennie. 

« Il s’agit d’un processus d’évaluation normale d’une politique que nous menons cette année », affirme M. Gregory. Dans un premier temps, une consultation en ligne a été réalisée sur une période de six semaines. Les conseils scolaires et les partenaires communautaires ont été appelés à se prononcer sur le développement prévisible pour les dix prochaines années. 

Toute la démarche est faite pour permettre au Ministère, à l’interne, d’ajuster, là où les besoins sont apparents, certains volets de la politique d’aménagement linguistique. « À terme, nous allons produire un rapport et, de concert avec nos partenaires, nous allons mettre les recommandations retenues en application », poursuit M. Gregory. 

Depuis sa mise en place, la politique a visé, entre autres, à favoriser l’émergence de jeunes francophones conscients et fiers de leur identité d’où les programmes de construction identitaire et de leadership. On veut également promouvoir, valoriser et étendre l’usage du français dans toutes les sphères d’activités de la communauté. De plus, pour contrer l’impact de l’assimilation, on privilégie la création et le maintien d’alliances avec les parents et les établissements ainsi que la création de partenariats avec les membres et les organismes des communautés francophones et francophiles. Finalement, la politique a permis d’accroître les capacités des écoles et des conseils scolaires à contribuer au développement linguistique et culturel de la communauté francophone.