Des milliers de scientifiques dans le monde entier sont à pied d’oeuvre pour tenter de lutter contre la pandémie de COVID-19. Voici un résumé de certaines recherches récentes, qui ont été menées par des revues académiques ou des agences scientifiques, et qui ont été révisées par des pairs.

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Une étude de la revue Nature s’est penchée sur le moment où une personne atteinte de la COVID-19 est la plus contagieuse. En examinant 77 duos de personnes, dont l’une avait été infectée par l’autre, les chercheurs ont découvert que la personne malade avait la charge virale la plus élevée juste au moment où ses symptômes ont commencé à apparaître. Le document estime que 44 % des cas étudiés résultaient d’un contact avec une personne infectée avant le début des symptômes. Il conclut que l’infectiosité culmine au moment où les gens commencent à se sentir malades ou juste avant, et suggère que les mesures de santé publique devraient être ajustées pour tenir compte d’une probable transmission présymptomatique substantielle.

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Une recherche canadienne qui a suggéré que les chiens pourraient être une source possible du nouveau coronavirus est critiquée.

L’article original, publié dans Molecular Biology and Evolution, avançait que le nouveau coronavirus contenait beaucoup moins d’un certain type de matériel génétique que les autres virus de la même famille. Il disait aussi que les chiens portaient un virus ayant un profil comparable à ce matériel, suggérant que les canins pourraient être la source d’origine du virus de la COVID-19. Cependant, d’autres scientifiques ont rejeté cette conclusion, jugeant qu’il s’agit d’une spéculation. Ils soulignent qu’il existe une grande variation entre les virus et que les similitudes entre le nouveau coronavirus et le virus du chien ne signifient pas nécessairement que les deux sont liés.

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Un article de la revue Science affirme que l’avenir de la distanciation sociale et d’autres moyens non pharmacologiques de ralentir la propagation de la COVID-19 dépend de la durée de l’immunité pour les personnes infectées. L’article indique que l’immunité s’estompe probablement avec le temps et que des épidémies hivernales sont susceptibles de se produire dans les années à venir.

Il indique que ces épidémies seront tout aussi capables de surcharger la capacité de soins de santé que la pandémie actuelle.

Les auteurs concluent que sans vaccin ni autres développements pharmaceutiques, une distanciation sociale et d’autres contrôles pourraient être nécessaires de temps à autre jusqu’en 2022, et que la maladie elle-même pourrait réapparaître jusqu’en 2025.

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La revue Psychology, Health and Medicine a examiné les effets sur la santé mentale de la COVID-19 chez 7236 répondants chinois.

Elle a révélé que 35 % d’entre eux souffraient d’anxiété, 20 % présentaient des symptômes dépressifs et 18 % avaient des troubles du sommeil pendant l’épidémie dans ce pays. Les personnes de moins de 35 ans ont été les plus touchées.

Les travailleurs de la santé avaient le taux le plus élevé de troubles du sommeil, et ce taux augmentait plus ils passaient de temps au travail. Le journal recommande une surveillance continue de ces travailleurs pendant les flambées de cas.

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Un article qui sera publié dans le Journal of Infection a déterminé combien de temps différents groupes atteints du nouveau coronavirus sont restés contagieux. Les chercheurs ont constaté que le délai médian entre le diagnostic et le dernier test positif pour le virus était de 26 jours. Il n’y avait pas de différence significative entre les hommes et les femmes. Les patients de moins de 60 ans portaient le virus pendant environ 20 jours et ceux qui étaient plus âgés étaient contagieux pendant 28 jours.

SOURCE : Bob Weber, La Presse canadienne