Le samedi 9 avril la Société d’archives et de généalogie La Pionnière du Sud-Ouest inaugurait officiellement ses nouveaux locaux dans l’ancien couvent des Sœurs du Bon Pasteur situé dans l’ouest de la ville de Windsor dans le complexe nommé Maryvale.

Pour les néophytes ou ceux qui ne s’intéressent que de très loin à la généalogie, il est difficile d’imaginer l’ampleur de la tâche consistant à empaqueter et déménager des documents. La Pionnière, fondée en 1982, dispose d’un fonds d’archives et de photos constitué de plus de 5000 documents dont des répertoires de naissance, des livres, des photos ou images dont plusieurs doivent être manipulés avec le plus grand soin. 

« Nous avons ratissé large avec nos sources de documentation. Non seulement nous avons puisé en Ontario, mais également au Québec et aux États-Unis », souligne la coordonnatrice de l’organisme.

C’est en janvier 2015 que les responsables ont appris que l’ancienne école de Puce où ils étaient installés avait été vendue. L’équipe s’est tournée vers les bibliothèques de Puce et de Tecumseh, mais les espaces étaient insuffisants. « Pour des locaux dans une école, le loyer était beaucoup trop élevé pour nos moyens », poursuit Mme Vaillancourt.  

Il faut savoir que les modestes revenus tirés des cotisations servent presque exclusivement à couvrir les frais de location. Un peu en désespoir de cause, à la fin de septembre, quelques jours avant de devoir vider les lieux, deux responsables ont accordé des entrevues radiophoniques. Un auditeur chez Maryvale a entendu l’entrevue et a rapidement pris contact avec La Pionnière pour signifier la disponibilité de locaux, à un prix raisonnable. 

Une visite rapidement organisée a convaincu les gens de la Société qu’ils avaient trouvé l’endroit idéal et une entente verbale a été conclue sur-le-champ : « Nous nous sommes entendus pour un premier contrat de location de cinq années, mais s’il n’en tient qu’à nous La Pionnière est ici pour longtemps ».

Toutes les caisses de documents qui devaient être entreposées dans une maison de Tilbury ont donc pris le chemin de Windsor et l’automne s’est passé à organiser les locaux de manière optimale. L’endroit est très beau puisqu’il s’agit de la section où résidaient les religieuses à l’époque. 

Fait intéressant à noter, « pour permettre à nos membres et usagers de se faire une idée de ce qu’était la vie d’une religieuse à l’époque, nous avons décidé de conserver intacte une cellule où vivait une des sœurs du Bon Pasteur », ajoute la coordonnatrice. 

En comptant les cellules, les nouveaux locaux de La Pionnière couvrent une superficie d’environ 3000 pieds carrés, soit légèrement moins que dans l’édifice de Puce, mais la configuration des espaces a permis de sortir plusieurs documents de leurs caisses où on les conservait à défaut de pouvoir les exposer. 

La journée portes ouvertes de samedi a donc permis aux membres et visiteurs, dont le maire Drew Dilkens, à qui on a remis un exemplaire du Livre du Tricentenaire à l’intérieur duquel il est question de son arrière-grand-mère francophone. 

Mme Vaillancourt espère que l’accès très facile par autobus ou en auto encouragera les gens à venir faire un tour pour faire des recherches dans les archives. Ce qui s’annonçait pratiquement comme un cauchemar, c’est-à-dire devoir entreposer indéfiniment les documents et donc ne plus pouvoir offrir les services s’est finalement transformé, pratiquement du jour au lendemain, en une histoire dont la conclusion est satisfaisante pour les membres de La Pionnière et les amateurs d’histoire et de généalogie. 

 

Photo:  Les membres fondateurs de La Pionnière du Sud-Ouest dans les nouveaux locaux de l’organisme