Pour une troisième édition, l’Association canadienne-française de l’Ontario Windsor-Essex Chatham-Kent (ACFO WECK) inscrit une soirée cinéma à la programmation des Rendez-vous de la Francophonie. Comme c’est le cas depuis le début de cette activité, c’est dans une des écoles secondaires francophones de Windsor que la soirée se déroule. Cette année, l’école Michel-Gratton sera le lieu de ralliement.

Quatre courts métrages sont inscrits au programme. Les deux premières présentations sont récentes (2015) alors que les deux autres datent de 1979. Cafétéria, un documentaire signé Francine Hébert a entre autres mérité, l’an dernier, le prix Meilleure œuvre acadienne-court métrage dans le cadre du 29e Festival international de cinéma francophone à Moncton et à Dieppe. La réalisatrice originaire de Saint-Boniface au Manitoba et désormais résidente de Cocagne dans le sud-est du Nouveau-Brunswick a campé l’action dans la cafétéria de l’école primaire locale. Le film dure 24 minutes. 

L’an dernier, Katia Café-Fébrissy a réalisé le documentaire Mes réseaux sociaux et moi dans lequel elle explore la relation qu’entretiennent les adolescents avec les réseaux. Pour eux, selon la réalisatrice, il s’agit de bien plus que d’un simple canal de communication. Il s’agit d’un mode de vie à l’intérieur duquel ils précisent leurs modèles. La question qui se pose est alors : qu’arrive-t-il des interrelations qui se déroulent en dehors du monde virtuel? 

Tourné en 1979, le court métrage d’animation Canada vignettes : Alouette d’une durée de 33 secondes de Michèle Pauzé explore la nature de deux caractères symboliques de la chanson Alouette. Il faut être attentif pour capter la subtilité du propos exprimé dans cette vignette. 

Le dernier court métrage présenté dure une demi-heure et s’intitule Il était deux fois/Twice Upon a Time. Il a été réalisé à la fin des années 1970. L’action se déroule à Stéréoville, une municipalité où cohabitent deux communautés de langues différentes et où, pour s’assurer que tous les services sont accessibles dans ces deux langues, les intervenants sont attachés, dos à dos formant une paire bilingue. Cette normalité est remise en question le jour où se présente un individu non attaché, qui est parfaitement bilingue. 

Tous ces documentaires et courts métrages sont présentés en collaboration avec l’Office national du film. Les projections seront précédées d’un spectacle présenté par des élèves de l’école et les participants pourront profiter de l’occasion pour échanger sur la réalité de la francophonie dans le sud-ouest de l’Ontario en 2016.

 

Photo:  La réalisatrice Katia « Kafé » Café-Fébrissy