Du 3 au 8 novembre derniers le Festival international du film de Windsor a encore une fois réussi à drainer des foules de cinéphiles au centre-ville. Au fil des ans ce Festival qui se classe au sixième rang au Canada pour le volume de billets vendus, est devenu l’événement culturel de l’année dans la région.
Évidemment, la machine est aujourd’hui bien rodée, forte des expériences des années antérieures, ce qui se traduit par une contribution majeure de tous ceux qui travaillent de près ou de loin à la réussite de ce rendez-vous des amateurs du septième art.
« Tout le monde se donne à 100 % et c’est particulièrement vrai au cours de la tenue de l’événement, indique Vincent Georgie, tout en rappelant que tout le monde est bénévole dans l’organisation. Dans les faits, si ce n’était de l’engagement des bénévoles, le Festival n’existerait tout simplement pas. »
Au fur et à mesure qu’un tel événement culturel se prolonge dans le temps, les attentes deviennent de plus en plus élevées puisque le public devient de plus en plus connaisseur.
Cette année, en soirée d’ouverture, les cinéphiles n’ont pas été déçus puisque les organisateurs avaient inscrit le long métrage du réalisateur hongrois Lazlo Nemez, Son of Saul, à la programmation
Il faut une certaine audace pour débuter une semaine de projection de films par une œuvre traitant, de manière très originale, d’un épisode très sombre du XXe siècle : les camps d’extermination nazis. Cette fois, l’histoire est racontée par l’entremise d’un Juif emprisonné à Auschwitz-Birkenau et affecté aux chambres à gaz où il prépare les victimes avant qu’elles n’y entrent, et ensuite nettoie la place.
L’assassinat d’un petit garçon qui survit aux gaz va l’amener à essayer de lui procurer des funérailles correctes, démarche pas évidente dans un camp de concentration où l’on applique la solution finale imaginée par les Nazis.
La programmation variée a permis aux festivaliers de découvrir une variété de longs métrages, comiques, touchants, engagés, de courts métrages et de productions locales.
Dans toute la programmation, une vingtaine de films en français étaient offerts à un public friand. Malgré la langue, ou peut-être en raison de la langue et donc du regard des cinéastes, malgré les sous-titres, au fil des ans les responsables ont noté que les projections en français faisaient souvent salle comble.
La soirée d’ouverture se conclut toujours par un cocktail. Cette année, c’est au Windsor Club que la rencontre s’est tenue en présence d’environ 200 personnes. Pour Vincent Georgie, directeur général du festival, cet événement mondain venait couronner une journée bien remplie
Photo: Le cocktail de la soirée d’ouverture a eu lieu au Windsor Club