Une trentaine de personnes, à majorité des femmes issues des communautés africaines, se sont retrouvées le dimanche 8 septembre au Centre communautaire Gino-Marcus pour participer à une discussion consacrée à la protection des enfants en difficulté. Ces enfants peuvent avoir été victimes par exemples d’abus sexuels ou  physiques, des laissé-pour-compte ou souffrant de troubles divers.

Gayle Dulong et Rebecca Ross, respectivement superviseure en recrutement et recruteur en famille d’accueil au sein de la Société d’aide à l’enfance Windsor-Essex (SAE) ont expliqué aux participants le fonctionnement de leur organisme d’une part, et les conditions pour devenir une famille d’accueil d’autre part. Les questions relatives aux problèmes culturels ainsi que les moyens matériels ont entre autres été soulevées par les participants comme de possibles barrières aux familles qui voudraient héberger des enfants. L’animatrice principale Mme Dulong a précisé que des mesures d’accompagnement sont prévues. Selon elle, l’amour, la chaleur humaine et le temps sont les moyens les plus précieux dont disposent les personnes qui accueillent des enfants en mal de repères.    

La SAE compte pour l’instant 450 enfants dont un petit nombre issu des communautés africaines qui ont besoin des familles d’accueil. « Nous avons des enfants qui ont besoin d’un foyer au sein des communautés africaines. Ces dernières ont des valeurs irremplaçables à transmettre à ces enfants » précise Mme Dulong.

C’est dans cette optique que l’Organisation des communautés africaines de Windsor (ACOW) s’est jointe à la SAE de Windsor-Essex dans un partenariat pour informer la communauté africaine des possibilités d’adopter ou d’accueillir des enfants ayant besoin d’une chaleur familiale.

« L’étape d’aujourd’hui est d’informer les membres de notre communauté qu’il est possible de recevoir la formation pour devenir un parent par tutelle ou mentorat pour suivre l’enfant, le conseiller autant que possible, l’orienter dans tous ses besoins quotidiens », indique Claude Saizonou, président de l’ACOW.

L’atelier, qui s’est achevé plus tard que prévu en raison des échanges intéressants, a été qualifié de prometteur par les organisateurs. « Mon cœur est maintenant plein d’espoir. Beaucoup de familles vont se joindre à nous. Mon travail est d’écouter. Les interventions dans la salle sont excellentes. Je suis très encouragée », conclut Mme Dulong.

Même son de cloche chez les participants à cette réunion de sensibilisation. Les communautés africaines sont convaincues qu’elles aussi ont un grand rôle à jouer pour venir en aide aux enfants en difficulté.

Pour Peruth Kalisa, « en tant que membre de la communauté, il y a des moyen de faire une différence, d’appuyer une partie de nos familles, et d’avoir un impact dans la vie de nos enfants ». La SAE dispose de 220 bénévoles très actifs et emploie au moins 400 personnes.

SOURCE: Gabriel Nikundana