Des leaders communautaires, quelques personnalités politiques de la région et des responsables du Conseil de la coopération de l’Ontario (CCO) se sont retrouvés au 1000, avenue University au centre-ville de Windsor pour inaugurer officiellement le bureau de la CCO. C’était le 29 mars. Plusieurs discours ont été prononcés pour souhaiter la bienvenue à cet organisme qui s’est taillé la place de leader dans l’appui au développement des entreprises depuis les années 1960. Le constat est que Windsor, dont l’économie est essentiellement basée sur l’industrie automobile, a été frappée à plusieurs reprises par des crises économiques, d’où l’importance d’appuyer les différentes communautés à diversifier leurs sources de revenus.

Le CCO travaille déjà avec des entreprises agricoles et des entreprises sociales qui font de l’intégration professionnelle dans le secteur de la construction. Cependant, la réelle raison de sa présence plus affirmée à Windsor est qu’il y a « un réel potentiel aussi bien en français qu’en anglais de diversifier l’économie, créer des entreprises, des emplois autour des entreprises sociales et des coopératives », a indiqué Clément Panzavolta, agent principal du CCO à Windsor.

« Je crois qu’il y a un énorme potentiel au niveau de l’économie sociale et coopérative. Je le vois de mes yeux chaque fois que je viens ici, je le sens, c’est perceptible. C’est pour cela que je voulais qu’on soit présent », a renchéri Julien Geremie, directeur général du CCO.

Le CCO est prêt à soutenir toute initiative de coopérative et d’entreprise dans plusieurs secteurs, depuis la conception du projet jusqu’à son lancement. Au niveau des écoles francophones, son intervention consiste à stimuler l’entreprenariat chez les jeunes et développer des coopératives génératrices de services, comme déjà fait dans d’autres régions de l’Ontario. Le CCO va également continuer à appuyer les organisations anglophones, notamment dans des études de faisabilité, de plans d’affaires et de l’animation des planifications stratégiques.

« On veut déceler, détecter et accompagner l’entreprenariat dans les communautés francophones présentes dans la région de Windsor et autour, travailler avec l’ensemble de la communauté entrepreneuriale et voir comment rehausser la visibilité de l’entreprenariat francophone » indique M. Geremie.

En plus des communautés francophones, les femmes et les nouveaux arrivants font aussi partie des priorités du CCO. En effet, selon Clément Panzavolta, une intégration économique passe par une intégration sociale. « Aider les nouveaux arrivants francophones à s’adapter au marché du travail canadien, renforcer leurs capacités, détecter les flammes entrepreneuriales de façon à pouvoir pousser les personnes à lancer leurs entreprises, créer leurs propres emplois, leur richesse économique, s’intégrer socialement » sont quelques-unes des tâches que se donne le CCO, ajoute-il.

La présence de nombreux intervenants communautaires lors de l’inauguration du bureau du CCO à Windsor témoigne de sa place de choix comme moteur du développement économique et social explique Julien Geremie : « C’est un acte satisfaisant. On attend de la communauté francophone de se sentir intégrés et de voir que nos compétences sont utilisées. On veut être à son service. On a aussi de gros joueurs du développement économique anglophones qui sont présents : c’est une autre façon de dire que le CCO arrive en ville, que les entreprises et coopératives sociales comptent et qu’on est là pour représenter ces groupements au niveau du développement économique dans la région ».

Chaque année, le CCO appuie 1200 entreprises et vise en appuyer une centaine dans la région de Windsor.

SOURCE: Gabriel Nikundana

PHOTO: Plusieurs partenaires du CCO étaient présents lors de l’inauguration.