« Préserver, pas remblayer » : telle est la devise de Héritage Canada, la Fiducie nationale, un organisme fondé en 1973 dont la vision privilégie « un avenir où les bâtiments, les paysages, les aires naturelles et les collectivités du patrimoine sont largement et constamment mis en valeur à titre de pierres angulaires de notre identité, de notre mémoire et de notre sens d’appartenance ».
Chaque année, l’organisation publie la liste de 10 bâtiments, des monuments du XIXe siècle, des maisons communes, des aéroports de style moderne ou encore des districts du patrimoine dont la présence est menacée. L’église Assomption de Windsor vient d’être incluse dans cette liste.
En fonction de l’importance historique et communautaire de l’église, de la possibilité d’apporter une solution positive pour assurer sa préservation et de l’appui de la collectivité en faveur de sa conservation, la Fiducie a donc choisi de mettre en évidence la démarche actuelle à propos de l’avenir de l’église.
La demande d’inclusion a été présentée par des gens de Windsor qui croient toujours que le financement nécessaire à la restauration et à la rénovation de ce monument historique pourrait être aisément assemblé si le Diocèse de London donnait son aval.
On se souvient que les travaux nécessaires sont évalués à une somme variant de 10 à 15 millions $. L’idée derrière l’inclusion sur la liste est de donner une plus grande visibilité au dossier de l’église dont l’organisme national dit qu’elle est un repère majeur de l’histoire régionale et canadienne.
D’inspiration gothique, elle est le lieu de rassemblement et d’identification des membres de la plus ancienne paroisse catholique en Ontario, à l’ouest de Montréal. Il y a quelques mois, le Windsor Heritage Commitee est parvenu à recueillir 250 000 $ pour financer les travaux. De plus, il y a quelques années, des donateurs privés s’étaient présentés avec des contributions totalisant plusieurs millions de dollars selon la Fiducie mais, en 2009, le Diocèse avait mis fin à cette initiative, sans explication selon l’organisme. Plus récemment, un donateur a été débouté pour des raisons qualifiées d’ordre éthique par le Diocèse.
La question demeure cependant : est-ce que l’inclusion de l’église Assomption sur la liste des dix sites les plus en danger au pays suffira à relancer le dossier?