Il y a une dizaine d’années, l’idée même d’établir un plan de mobilité active pour les résidents et les visiteurs de Windsor relevait, au mieux, de la science-fiction. Il suffit de se remémorer la levée de boucliers qu’avait suscité à l’époque le projet d’une piste cyclable sur la promenade Riverside pour se replonger dans l’atmosphère de l’époque. Or, dès l’hiver prochain, un tel plan sera déposé par la Ville.

On définit généralement la mobilité active comme étant toute forme de déplacement, pour le travail, l’école, les emplettes, etc., pour le simple plaisir qui utilise l’énergie humaine. On pense à la marche et à l’utilisation du vélo mais, également, aux patins ou à la planche à roulettes entre autres. Pour les individus, les bénéfices tirés de l’utilisation de ces modes de transport sont rattachés à une amélioration générale du bilan santé et des économies qui peuvent s’avérer substantielles sur les dépenses en essence ou en frais de stationnement, sans oublier la réduction des risques de se retrouver impliqué dans une collision.

De plus, les personnes trop âgées pour détenir un permis de conduire ou qui ne disposent pas de revenus suffisants pour avoir un véhicule y trouvent également leur profit. Les retombées positives sont également d’ordre communautaire : ces citoyens contribuent à améliorer la qualité de vie générale en retirant des véhicules des rues, la qualité de l’air ambiant s’améliore et même les usagers de la route en tirent avantage puisque la circulation devient plus fluide.

Dernièrement, lors de la célébration du 126e anniversaire de la ville de Windsor, les personnes présentes à la place de l’hôtel de ville avaient l’occasion de rencontrer les membres de l’équipe Walk Wheel Windsor. Ces derniers distribuaient de l’information et invitaient la population à remplir un sondage en ligne (www.walkwheelwindsor.ca), une étape consultative dans la préparation du plan global attendu pour l’hiver 2019. Ce document portera sur la mobilité active et sur l’utilisation des transports collectifs.

Par la même occasion, les personnes intéressées pouvaient se procurer une carte illustrant tous les sentiers, pistes cyclables ou voies réservées disponibles dans la Ville de l’automobile. Ce réseau totalise un peu plus de 200 km, auquel s’ajoutent les trottoirs et les sentiers pédestres d’une longueur globale approximative de 1000 km.

La Ville de Windsor s’est engagée dans cette démarche en 2015 lors de l’adoption d’une vision stratégique pour la Ville, une approche qui consiste à planifier ses interventions en ayant en tête trois axes de travail sur un horizon de 20 ans : favoriser la création d’emplois, améliorer la réputation et rehausser le niveau de la qualité de vie au bord de la rivière Détroit. Tout le domaine de la mobilité des citoyens constitue un élément important du développement urbain, notamment quand vient le temps d’attirer de nouveaux investissements. Le récent cas du deuxième siège social de la compagnie Amazon, où un important chapitre devait être consacré à la mobilité, en est l’illustration la plus convaincante.

 

Photos : ce vélo permettait de découvrir à quelle vitesse pédaler pour faire fonctionner certains articles courants.