Il y a quelques jours, 230 jeunes athlètes en provenance de partout au pays se sont retrouvés à Windsor International Aquatics & Training Centre pour les Championnats canadiens de nage synchronisée 2018.
On décrit cette discipline comme étant un mélange de gymnastique, de danse et de natation. Si cela peut sembler simple au premier coup d’oeil, et c’est d’ailleurs l’impression que veulent donner les athlètes, il n’en est rien. Il faut d’abord une capacité cardiorespiratoire supérieure pour réaliser les figures qui se déroulent à la fois en surface et sous l’eau. Pour pratiquer les routines, une grande force musculaire est également requise. Comme si ce n’était pas déjà un défi suffisamment exigeant, il faut également, et simultanément, être en mesure de suivre le rythme de la musique retenue pour la chorégraphie et être habile à s’exécuter dans trois dimensions le tout, avec élégance, grâce et beauté. L’entraînement est exigeant et nécessite plusieurs heures de travail en bassin aussi bien que sur le sol où on acquiert les éléments de la chorégraphie.
Selon Stéphane Côté, directeur des communications et événements pour Synchro Canada, la discipline est malheureusement méconnue, mais elle gagne de plus en plus d’adeptes : « Ces jeunes sont impressionnants compte tenu de la difficulté inhérente à cette activité ».
La discipline a vu le jour en 1907 mais c’est en 1934 que le terme nage synchronisée est apparu à Chicago. Si la discipline est réservée aux femmes lors des Jeux olympiques, par contre, les hommes s’y inscrivent et il existe maintenant des épreuves de duos synchronisés (un homme et une femme).
La rencontre récente constituait le premier arrêt de ces athlètes dans le Sud-Ouest ontarien et à Windsor. En écoutant les commentaires des participants, entraîneurs et officiels, les installations de Windsor ont plus que comblé leurs attentes comme cela a été le cas lors de toutes les compétitions de niveau national ou international qui s’y sont tenues depuis l’ouverture.
On retrouvait quelques équipes francophones lors de la rencontre à Windsor, toutes originaires du Québec. Lors du passage du journal, l’équipe des Neptunes de Saint-Jérôme répétait une de ses routines à l’extérieur, au grand soleil sur les parterres entre le centre aquatique et l’Art Gallery of Windsor.
La routine répétée donnait une idée du coefficient de difficulté puisque les huit jeunes filles exécutaient leurs mouvements sur une surface très restreinte. Il était facile d’imaginer les mêmes mouvements réalisés dans l’eau et de saisir l’ampleur de la préparation nécessaire afin d’atteindre ce niveau de qualité.
À ceux qui croient toujours que ce n’est qu’un exercice facile et esthétique, une nageuse, il y a quelques années s’est fait demander quelle était la différence entre la nage synchronisée et le hockey de la LNH. Sa réponse a laissé le journaliste bouche bée : « Les hockeyeurs sont des sportifs, nous sommes des athlètes ».
PHOTO: Les équipes peuvent débuter leur présentation en bordure du bassin.