Pour la deuxième année consécutive, les jeunes des écoles de la région, à l’instar de ceux d’un peu partout au pays participeront au concours Épelle-moi Canada. Selon Dorine Tcheumeleu, le concept n’est pas nouveau et pour cette nouvelle édition, les élèves ont jusqu’au 31 décembre pour s’inscrire.

« Un peu partout au pays il y a toujours eu des concours d’épellation, explique la directrice générale de l’organisme, Mme Tcheumeleu. Le concept Épelle-moi existe depuis plusieurs années ailleurs dans le monde. Tous les pays qui faisaient des concours d’épellation utilisaient les mots Épelle-moi. En y ajoutant Canada, c’était une façon de mettre une structure standardisée à travers tout le pays où les jeunes vont suivre le même parcours avec les mêmes mots et les mêmes outils, qu’ils soient à Windsor, Edmonton ou au Québec ». Le programme est conçu de telle manière que les jeunes, au moment de participer à la compétition régionale, acquièrent une expérience qui leur servira s’ils accèdent à la finale nationale.

Pour la première édition, on visait 13 régions et finalement, en Ontario, 10 régions se sont inscrites. « Cette fois-ci, nous aurons 17 régions. C’est fantastique, ajoute Mme Tcheumeleu. Les conseils scolaires qui, au début, étaient un peu hésitants ont pu voir comment le concours se déroulait et quels en étaient les standards de qualité. Ils ont décidé de participer à l’aventure ».

L’Ontario est la province où le projet a reçu le plus de soutien en 2016-2017. « Nous allons essayer de nouveau d’inclure l’Alberta, mais nous savons déjà que la Nouvelle-Écosse sera sur les rangs cette année. C’est une bonne opportunité pour cette province de mettre en valeur la langue française », mentionne-t-elle.

Les élèves qui désirent s’inscrire peuvent le faire d’ici le 31 décembre par le biais du site internet d’Épelle-moi Canada. La date limite a été choisie pour permettre de se préparer à la compétition qui débutera le 3 mars 2018. À compter de cette date, il y aura six rendez-vous de secteur au cours desquels les concurrents pourront faire valoir leurs compétences en épellation. En 2017, quelque150 participants s’étaient inscrits. Cette année, l’organisme vise à dépasser le cap des 200.

« On compte beaucoup sur la communauté, les conseils scolaires et les médias pour faire connaître la compétition. Il y a beaucoup d’activités communautaires en français pour les adultes, mais c’est encore quelque chose à développer pour les jeunes. Ils peuvent alors se rendre compte qu’on peut utiliser le français en dehors de l’école. La base de la vitalité de la langue, c’est la conversation. Un enfant qui ne peut pas épeler un mot ne peut pas l’utiliser avec confiance. »

Un autre des aspects formateurs de la compétition est qu’elle se déroule devant des auditoires importants pouvant aller jusqu’à 200 personnes. Les participants apprennent à maîtriser le fait de parler en public. Nos jeunes relèvent ce défi à partir de l’âge de 6 ans. Pensez-vous que lorsqu’ils atteindront 14 ans, ils auront peur de parler en français devant les gens? Pas du tout. Ils auront déjà franchi cette étape et pourront s’exprimer aisément même s’ils font des fautes », conclut Mme Tcheumeleu.

Pour le plaisir d’apprendre et de partager une expérience valorisante en français avec d’autres francophones, le concours Épelle-moi Canada constitue une occasion unique à plusieurs niveaux.

 

Photo : Dorine Tcheumeuleu